Date de publication :
vendredi 27 mars 2020
Communication aux coordinations départementales
Aux coordonnatrices et
coordonnateurs de département,
Hier, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur nous a partagé les mesures d’assouplissement au règlement du régime des études collégiales pour traverser la crise liée à la COVID-19 (document joint). L’administration du cégep vous a envoyé il y a peu un message explicatif sur ces mesures. Vos directions de secteur (DEP) communiqueront avec les membres de votre département tôt la semaine prochaine et pourront répondre aux nombreuses questions que vous avez. D’ici là nous aimerions vous aider dans les réflexions que peut faire le département à ce sujet.
Du côté enseignant, de nombreux choix devront être faits pour modifier entre autres les plans d’évaluation des plans de cours en vue de terminer la session. Bien que la direction nous fasse confiance et nous donne une certaine latitude pour modifier nos échéanciers et nos modes d’évaluation afin de permettre aux étudiantes et étudiants qui le souhaitent de compléter leur session, de nombreux écueils sont à prévoir et il serait avantageux que les départements se consultent afin de s’entendre sur les moyens à adopter, d’autant plus que ce sont les départements qui ont adopté les plans de cours en début de session. Si vous avez besoin de soutien dans l’organisation d’une réunion virtuelle, n’hésitez pas à nous contacter ou à contacter le Service de soutien à l’enseignement et à la recherche (SSER).
Vous trouverez ci-après quelques considérations générales ainsi qu’une liste de questions auxquelles vous pourriez tenter de répondre en département.
Considérations générales
(merci au Département de littérature
et de communication pour la synthèse)
Nous désirons rendre la session la plus profitable possible pour nos étudiantes et étudiants mais il faut tenir compte des écueils qui nous guettent et être indulgents envers nous-même. Effectivement :
- La situation actuelle liée à la pandémie est déjà stressante, autant pour les professeur.es que pour les élèves, à plusieurs égards. Les sources de stress ont déjà été nommées ailleurs, mais on peut quand même noter, en vrac : télétravail avec de jeunes enfants, familles monoparentales ou avec un conjoint qui travaille, pertes d’emplois, parents âgés vulnérables, solitude due au confinement, problèmes de santé mentale et physique, inquiétudes inhérentes à la présence croissante du virus, etc.
- Les cours que nous donnons en ce moment n’ont pas été conçus pour être donnés à distance. Les délais de planification et de préparation sont très rapides et cette forme non prévue d’enseignement, qui requiert des connaissances particulières et la maîtrise d’outils technologiques inconnus, peut être une source de stress importante pour le personnel enseignant ainsi que pour les étudiant.es.
- Les élèves ne se sont pas inscrit.es à un cours à distance, et encore moins à 7 ou 8 cours de ce type. Contrairement aux étudiant.es déjà habitué.es à de l’enseignement à distance, les élèves dans nos cours n’ont peut-être pas les outils technologiques nécessaires (sans compter certains livres obligatoires qui n’avaient pas encore été achetés) ni les aptitudes d’apprenants requises pour ce type de cours (discipline, grande motivation, autonomie supérieure, etc.). Par ailleurs, l’accès aux services adaptés et aux centres d’aide sera plus difficile, voire, dans certains cas, impossible.
- Les professeur.es ne sont pas habitué.es à la correction en ligne et n’ont pas l’équipement nécessaire pour le faire : les délais de correction risquent donc d’être plus longs.
Nous tenons par ailleurs à souligner la grande ouverture que démontrent les enseignantes et enseignants jusqu'à maintenant.
Suggestions de questions sur lesquelles pourrait se pencher un département
- Quelle latitude vous donnez-vous en département pour modifier vos échéanciers ainsi que vos plans d’évaluation ? Souhaitez-vous laisser toute la marge de manoeuvre aux enseignant.es dans les balises fixées par la direction des études ou trouvez-vous essentiel d’établir une certaine cohérence au niveau des cours donnés par plus d’un.e enseignant.e, voire de vous entendre sur une cohérence départementale ? (ex. moment de la reprise des cours, moment de la première évaluation, nombre de semaines minimum à atteindre, charge de travail, etc.).
- Quelle latitude souhaitez-vous vous donner en département pour évaluer l’atteinte de la compétence chez vos étudiant.es ? Souhaitez-vous conserver une cohérence ? Si oui, souhaitez-vous qu’un certain pourcentage de points accumulés soit atteint ? Souhaitez-vous qu’une évaluation synthèse soit conservée ?
- Est-il possible de choisir et d’utiliser des outils et des plateformes afin de tenter de minimiser le travail d’adaptation requis de la part de l’étudiant.e ?
- Quels modes de remise de travaux souhaitez-vous proposer aux étudiant.es pour éviter la confusion et leur faciliter la vie (boîte de remise LÉA, MIO, courriel, lien vers un fichier dans un cloud, Microsoft Teams, Moodle) ?
- Y a-t-il des activités pédagogiques qui peuvent pallier d’une certaine façon à l’impossibilité de faire des activités en laboratoire ou de tenir des stages ? Y a-t-il des éléments de compétences qui doivent absolument être reportés à l’automne afin de les atteindre ?
- Quelles mesures de suivi le département pourrait-il se donner pour cheminer collectivement à travers les prochaines semaines et assurer le bien-être psychologique des enseignant.es, sans surcharger le travail de la personne à la coordination ? (Planifications de rencontres virtuelles ? Échanges de courriels ? Organisation d’un réseau de support ?).
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