Date de publication :
mercredi 15 mars 2017
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Consultation sur la gestion des programmes : des bémols
La direction du Cégep vient de diffuser, en tout début de semaine, une consultation sur la gestion des programmes. L’exécutif du SPECS-CSN croit qu’il est à propos de faire quelques mises au point au regard de cette consultation lancée, de toute évidence aux dires de plusieurs, dans un certain flou artistique. De fait, sur quoiconsulte-t-on exactement ? Sur des principes ? Sur des pratiques ? Sur une politique existante ? Sur une politique à venir ? Pour vous aider à y voir un peu plus clair, d’abord, rétablissons les faits :
Résolution 148.8 :
« Que l’assemblée générale du SPECS-CSN s’oppose à l’adoption d’une politique institutionnelle de gestion des programmes (PIGP) et qu’elle demande plutôt un guide utile et une formation pour encadrer le travail des comités de programme. »
(source)
À la lumière de ces informations, penchons-nous maintenant sur la consultation. D’entrée de jeu, nous pouvons questionner les intentions exactes de la direction. On nous invite à participer à la consultation « en vue d’alimenter [la] réflexion autour des processus de gestion des programmes d’études », mais on nous affirme du même souffle que nos « réponses seront déposées sous forme de synthèse au comité de rédaction ». Et ce comité, que rédigera-t-il exactement ? Une nouvelle mouture de la PIEP ou une toute nouvelle PIGP qui inclura la PIEP actuelle ? Rien n’est moins clair.
De surcroit, on nous demande de nous prononcer sur une série d’éléments qui ressemblent à ceux que contiennent l’actuelle PIEP, mais en y ajoutant de nouveaux aspects que pourrait contenir une éventuelle PIGP, sans marquer clairement la ligne entre les deux. Il devient dès lors difficile pour l’enseignant.e répondant.e de faire la différence entre l’acception d’un principe général au plan intellectuel et la validation d’une politique à être rédigée.
Bref, nous vous invitons à la plus grande prudence si vous choisissez de participer à cette consultation. Quelques conseils s’imposent :
N’hésitez pas à nous joindre pour discuter plus à fond du sujet ou pour nous faire part de votre vision de la situation.
Chronique CSN 1 : une histoire d'affiliation
Cette chronique souhaite répondre à la recommandation formulée par le comité de surveillance du SPECS-CSN dans son rapport de 2013-2014 :
Qu’une campagne d’information et de sensibilisation soit menée auprès de nos membres sur le rôle, le fonctionnement et l’histoire de notre participation aux instances de la CSN (fédération, conseil central et confédération).
La création du syndicat
Pour comprendre où l’on se trouve, il est bien d’observer d’où l’on vient… De fait, le SPECS existe depuis bien longtemps (presque 50 ans !), mais n’a pas toujours été affilié à la CSN. Revenons d’abord sur l’origine du Cégep de Sherbrooke : suite au rapport Parent et à la création du ministère de l’Éducation, le Cégep de Sherbrooke est fondé le 15 mai 1968. Il fusionne alors les personnels des institutions suivantes :
Au moment de la fondation de l’institution, les infirmières étaient syndiquées à l’Alliance des infirmières du Québec, affiliée à la CSN, alors que les autres professeurs étaient membres du Syndicat des professeurs de l’État du Québec (SPEQ), aussi affilié à la CSN. À titre anecdotique, mentionnons que le SPEQ figure d’ailleurs parmi les fondateurs de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (la FNEEQ-CSN), dont il s’est finalement désaffilié en 1972. Depuis lors, le SPEQ est un syndicat indépendant.
Or, dès les premiers mois d’existence de ce nouveau corps professoral, on décide de s’organiser autrement. Se tiendra alors l'assemblée générale de fondation du Syndicat des professeurs du Cégep de Sherbrooke, le 5 septembre 1968. Le 13 novembre 1968, quelque 64 membres se prononcent à la majorité pour s’affilier à la CEQ (Corporation des enseignants du Québec) qui deviendra la Centrale de l’enseignement du Québec (CEQ), puis plus tard la Centrale des syndicats du Québec (CSQ). La première convention collective est signée en juin 1970 entre le Syndicat et la direction du Cégep de Sherbrooke.
Durant quelques années, en plus de représenter les enseignants du Cégep de Sherbrooke, le syndicat comporte des sections pour le personnel de soutien du Cégep de Sherbrooke et pour les enseignants du Cégep de Granby. Suite au développement des cégeps, ces deux groupes créeront leurs propres syndicats.
Changement d’allégeance
Après avoir adhéré en 1968 à la CEQ, les professeurs prennent un vote en 1986 pour s’en désaffilier et pour plutôt joindre la FNEEQ-CSN; ce vote, quoique majoritaire, ne suffit pas à changer l’affiliation : la règle nécessite le vote de la majorité plus un des membres. C’est donc en mars 1991, suite à la création d’un nouveau syndicat, que la désaffiliation de la Fédération des enseignant.es de cégeps (FEC-CEQ) est complétée. Le 26 novembre 1991, l’assemblée générale décide d’établir une entente de service avec la FNEEQ-CSN; l’affiliation complète avec cette dernière organisation est finalement adoptée en 1997. Ce changement d’allégeance syndicale s’inscrivait notamment dans la préoccupation qu’exprimait alors le personnel enseignant à l’égard de l’unité des syndicats de professeurs de cégep. Évaluant défavorable l’existence de deux, et plus tard de trois fédérations syndicales de professeurs de cégep, notre syndicat avait lancé des débats sur ce sujet avec ses membres tout autant qu’avec les syndicats et fédérations syndicales impliqués.
Notons que cet enjeu demeure encore aujourd’hui, alors que deux organisations (à la suite de la dissolution de la FAC, Fédération autonome du collégial, en 2009) représentent les enseignant.es de cégeps publics : la FNEEQ-CSN et la FEC-CSQ. L’histoire encore toute récente a montré que ces deux organisations ont souvent choisi de s’unir en des moments cruciaux, dans le but à la fois d’augmenter leur rapport de force face à l’employeur, mais aussi d’empêcher les disparités de traitement d’une organisation à l’autre. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit lors des récentes négociations nationales, où les membres ont alors choisi de former une seule et unique table de négociation. Il n’en demeure pas moins que des visions différentes du syndicalisme et de la démocratie se confrontent parfois, tout autant sur la base de fondements idéologiques qu’organisationnels.
Dans le prochain épisode : comprendre la triple affiliation aux organisations de la CSN.
Comme chaque année, la CSN offre aux jeunes militant.es en devenir de participer à l’École de la relève syndicale. Cette formation de trois jours est destinée aux jeunes travailleuses et travailleurs syndiqués de la CSN âgés de 35 ans et moins qui ont peu ou pas d’expérience syndicale. Par des conférences, des présentations et des discussions, ils peuvent s’initier aux pratiques syndicales, à l’histoire et aux structures de la CSN, ainsi qu’aux enjeux du syndicalisme.
La formation a lieu du 6 au 9 août ou du 9 au 12 août, sur le site enchanteur de Jouvence. Les frais d’inscription comprennent l’hébergement, les repas et l’accès illimité aux activités de la base de plein-air. Les participant.es peuvent amener leur famille qui aura alors accès à l’ensemble des activités du site.
Les frais d’inscription du membre SPECS-CSN (125 $) seront remboursés par le syndicat. Les frais pour la famille (50 $) seront assumés par le participant ou la participante. Le nombre de places est limité ! Date limite d’inscription : 23 juin 2017.
Pour plus d’information, n’hésitez pas à nous joindre ou visitez le csn.info/ecole.
Égalité et légalité : la grande conférence
Vous êtes invité.es à participer à la conférence « Égalité et légalité - Conférence internationale sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres dans la francophonie » qui aura lieu le 18 août 2017 à Montréal.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des célébrations de Fierté Canada Montréal 2017, une célébration de 11 jours organisée par Fierté Montréal, soit la plus importante manifestation en faveur des droits LGBTQ dans le monde francophone.
Plus de 80 pays, sur tous les continents, s’identifient de la francophonie. L’état des droits varie considérablement d’un pays à l’autre. Encore aujourd’hui, dans plusieurs d’entre eux, afficher une orientation sexuelle différente est passible de la peine de mort. Dans d’autres pays, l’emprisonnement pour cause « de mœurs » est toujours monnaie courante.
Cette conférence doit donc permettre de faire le point sur l’état des droits et la quête d’égalité des personnes issues de la diversité sexuelle et de la pluralité des genres dans ces nombreux pays. Elle cherche aussi à élever l’importance de ces questions pour l’avenir.
http://www.fiertemontrealpride.com/conference-francophonie
Il est à noter que bien que cette conférence soit incluse dans le cadre de Fierté Canada Montréal 2017, elle est distincte (inscriptions distinctes) de la conférence nationale des 15,16 et 17 août. Attention : tarif réduit pour les inscriptions avant le 31 mars.
N’hésitez pas à partager l’information dans vos réseaux !
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Poste téléphonique #5330 info@specs-csn.qc.ca VP à l'information et à la mobilisation : Mathieu Poulin-Lamarre Agent de bureau : Luc Loignon |