Date de publication :
mardi 25 septembre 2018
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Regroupement cégep les 13 et 14 septembre 2018
Faits saillants
La première rencontre du regroupement des syndicats des cégeps de la FNEEQ s’est déroulée à Joliette les 13 et 14 septembre 2018. Voici quelques-uns des faits saillants de la rencontre.
1-Négociation de la prochaine convention collective
Notre convention collective arrivera à échéance en avril 2020. Si cela peut sembler encore bien loin, le travail requis pour préparer la prochaine négociation est colossal. Il faut sonder les membres sur leurs priorités, préparer les cahiers de demandes et les valider auprès des instances locales, et ce, avant la fin du mois d’octobre 2019. Il faut également prévoir du temps pour des tractations en prévision de la création d’un possible front commun. Pour toutes ces raisons, il y a urgence de mettre la machine en marche !
Les représentant.es de la FNEEQ nous ont informés que des rencontres exploratoires entre les représentant.es des fédérations du secteur public de la CSN ont eu lieu récemment. Nous avons également appris que les délégué.es des syndicats locaux de tous les secteurs seront prochainement conviés à des assemblées. Ces rencontres ont pour objectif de répondre à une demande exprimée dans plusieurs bilans de la négociation 2015, notamment celui du SPECS-CSN. On se souviendra que, pendant les négociations du secteur public, les fédérations de la CSN forment un comité, le CCSPP (Comité de coordination des secteurs public et parapublic de la CSN), pour intégrer leurs demandes et adopter une stratégie unifiée dans la mesure du possible. Des critiques ont été formulées à l’endroit du CCSPP, notamment concernant l’opacité de son fonctionnement, sa verticalité et certaines largesses dans l’interprétation des mandats. C’est pourquoi des syndicats et des fédérations ont exigé que le CCSPP favorise une plus grande participation des syndicats locaux, entre autres en convoquant des assemblées délibératives et décisionnelles. Or, les statuts et règlements des fédérations excluent la possibilité de déléguer à une instance externe l’adoption des mandats lors de la négociation du contrat de travail. Les mandats doivent impérativement être adoptés lors des instances fédératives, c’est-à-dire le regroupement cégep de la FNEEQ pour les syndicats des collèges. Cependant, cette contrainte n’exclut pas la possibilité d’organiser des assemblées regroupant les syndicats locaux des différentes fédérations et de faire de ces rencontres de véritables moments de délibération collective. C’est la voie que le CCSPP a choisie pour la prochaine ronde de négociations. Une première rencontre aura lieu le 16 et 17 octobre 2018. Elle sera suivie d’au moins deux autres aux mois de février et de mai 2019. Les représentant.e.s du SPECS-CSN seront sur place pour participer aux discussions.
En 2015, les enseignantes et enseignants des cégeps de la FNEEQ et de la FEC-CSQ avaient formé un front commun, l’Alliance des syndicats des professeures et professeurs de cégep, dans le but d’accroître leur rapport de force vis-à-vis la partie patronale. La pertinence d’adopter la même stratégie se pose à l’aube de la prochaine ronde de négociations. Un mandat a été donné aux représentant.es de la FNEEQ afin qu’ils explorent la faisabilité d’un front commun FNEEQ-FEC. Certaines balises ont été posées pour encadrer les discussions. Ainsi, un front commun devra opérer dans « le respect de la culture des deux organisations et des bilans respectifs » et dans une « étroite collaboration ». La FNEEQ exige également que « le porte-parole officiel de l’Alliance soit celui de la FNEEQ ». Finalement, les travaux exploratoires doivent inclure « une discussion sur les capacités financières des parties à mettre en œuvre des moyens de pression, notamment la grève ». Il va sans dire que l’assemblée générale du SPECS-CSN sera consultée sur la pertinence de s’engager à nouveau dans un front commun avec la FEC-CSQ.
2- Partenariats intercollégiaux, interétablissement et télé-enseignements : création d’un comité du regroupement cégep de la FNEEQ
On constate la multiplication des partenariats entre les collèges et les universités de même que des projets de télé-enseignement. Les directions des cégeps sont friandes de ces initiatives, mais elles ne considèrent pas toujours les effets collatéraux néfastes que celles-ci peuvent avoir. Par exemple, le télé-enseignement n’offre pas toujours des conditions optimales d’apprentissage et d’enseignement. Les plus petits collèges, particulièrement ceux en région, risquent de pâtir si les gros collèges urbains se lancent à tête baissée et yeux fermés dans l’offre de télé-enseignement. Le consensus à la FNEEQ est que le développement de ces initiatives doit se faire de manière à ne pas affaiblir le réseau collégial et en ne diminuant pas la qualité de l’enseignement. Il est donc essentiel d’agir de façon concertée et de réfléchir avant de lancer des projets. Pour toutes ces raisons, le regroupement a décidé de créer un comité ayant pour mandat « de développer, en collaboration avec le comité école et société et les syndicats locaux, une position nationale sur les partenariats interétablissements d'enseignement et le télé-enseignement qui sera proposée au regroupement cégep ». L’exécutif du SPECS-CSN contribuera aux travaux de ce comité.
3- Comité chargé de cours
Les conditions de travail des chargé.es de cours à la formation continue demeurent déplorables malgré quelques avancées obtenues dans la dernière convention collective. Les chargé.es de cours ne sont toujours pas rémunérés pour l’ensemble des tâches accomplies. Ils sont maintenus dans une condition constante de précarité et sont soumis à l’arbitraire patronal. Contrairement à leurs collègues de l’enseignement régulier, on ne leur reconnaît pas une véritable autonomie pédagogique et académique. Pour plusieurs délégué.es du regroupement cégep de la FNEEQ, il faut mettre fin à cette situation d’inégalité qui dure depuis trop longtemps.
Un comité a été créé dans le but de documenter la situation des chargé.es de cours et de préparer les demandes pour la prochaine ronde de négociations. Le comité a fait état de l’évolution de ses travaux lors du dernier regroupement. Il s’agit d’une analyse de la transformation des conditions de travail des chargés de cours au fil des conventions collectives depuis 1969. Si le sujet vous intéresse, consultez le document préparé par le comité.
Programme d’insertion et de développement professionnel des nouvelles enseignantes et des nouveaux enseignants
Lors de la dernière assemblée générale du 11 septembre était rappelée l’évolution du dossier quant au programme d’insertion et de développement professionnel des nouvelles enseignantes et des nouveaux enseignants, à savoir que les discussions avec la direction se déroulaient sur la base des 7 principes adoptés voilà un an en assemblée générale (13 septembre 2017) et que le programme serait bâti autour d’un processus en quatre grandes étapes :
Il a également été adoptée lors de la dernière assemblée générale une proposition faisant en sorte que :
Sur la base de toutes ces décisions prises par les membres, un document de travail présentant dans ses grandes lignes le programme d’insertion et de développement professionnel a été rédigé et a fait l’objet d’une analyse par un comité syndical formé de Sylvie Faure, Louis Desmeules, Mikhael Kowalak, Michael Labarre et Jean Fradette.
Ce document vous est transmis aujourd’hui [cliquer ici]* et il vous sera présenté lors de l’assemblée générale du 3 octobre prochain, ce qui permettra au comité exécutif de recevoir vos premières impressions, avant qu’une adoption formelle ait lieu lors d’une autre assemblée générale.
* Version d'origine: le document a subi quelques modifications mineures.
Programme d’insertion et de développement professionnel des nouvelles enseignantes et des nouveaux enseignants 7 principes adoptés à l’assemblée générale du 13 septembre 2017 |
1. Le processus se fonde sur l’idée que les recommandations à l’embauche s’appuient sur la prépondérance de la compétence professionnelle et des aptitudes pédagogiques (article 4-4.04 de la convention); par conséquent, le cégep doit prévoir un processus d’embauche rigoureux qui devrait permettre d’accueillir des personnes qualifiées pour la tâche à accomplir. |
2. Le processus d’intégration et de développement professionnel vise à favoriser l’accueil, l’intégration et le développement professionnel des nouveaux enseignants et des nouvelles enseignantes du Cégep de Sherbrooke. Ce processus prévoit des moyens pour faire une appréciation de cette intégration et dudit développement. Le processus n’est pas un processus d’évaluation pouvant conduire à des mesures disciplinaires; la convention collective permet déjà à la Direction d’agir relativement à la prestation des enseignants et des enseignantes qui ne correspond pas aux standards professionnels et de les sanctionner le cas échéant. |
3. Selon l’esprit et l’objectif général du processus, l’accueil d’un nouvel enseignant ou d’une nouvelle enseignante suppose que le milieu pose des gestes de collaboration et de soutien qui favorisent l’intégration et le développement professionnel. Le processus peut faire appel à la contribution des collègues enseignants, des départements, de la coordination départementale, de la direction de l’enseignement et des programmes et des étudiants et des étudiantes. C’est, par ailleurs, ce qui est prévu à la Convention collective (Annexe VIII-3), notamment en ce qui concerne l’implication des enseignants et des départements dans l’appréciation d’un nouvel enseignant ou d’une nouvelle enseignante. Le processus peut également faire appel à la contribution des conseillers et des conseillères pédagogiques. |
4. Le processus d’appréciation doit privilégier des paramètres objectifs et des données probantes et les paramètres utilisés doivent être mis à jour en tenant compte des nouvelles études scientifiques réalisées. Plusieurs études déjà réalisées confirmant que l’appréciation de l’enseignement offerte par les étudiants et les étudiantes n'est pas suffisamment valide et fiable, cette appréciation ne doit pas être l’élément central du processus qui se veut élargi à l’ensemble des contributions personnelles de l’enseignant et de l’enseignante. |
5. Les rôles et les responsabilités associés au processus sont partagés selon la logique suivante : Les collègues enseignants, les conseillers pédagogiques et la direction de l’enseignement et des programmes collaborent pour favoriser l’intégration et le développement du nouvel enseignant ou de la nouvelle enseignante, notamment en ce qui concerne les aspects pédagogiques de cette tâche. Pour les aspects liés à la convention collective, le processus privilégie des discussions avec la Direction de l’enseignement et des programmes. |
6. Les questions auxquelles les étudiants et les étudiantes auront à répondre ainsi que la globalité du processus sont basées sur la définition suivante de l’acte d’enseigner1 : enseigner, c’est pratiquer des activités de divers types qui, toutes, ont trois caractéristiques en commun :
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7. Cinq ans après l’implantation du processus d’intégration et de développement professionnel, une évaluation de ce processus sera faite par l’ensemble des partenaires pour valider l’atteinte des objectifs visés. |
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Poste téléphonique #5330 info@specs-csn.qc.ca VP à l'information et à la mobilisation : Mathieu Poulin-Lamarre Agent de bureau : Luc Loignon |