Date de publication :
jeudi 22 octobre 2020
Sommaire
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Sous-embauche et demandes de l’assemblée générale
Comme vous l’avez appris le 8 octobre dans un courriel envoyé par le directeur des études, la situation de confinement du printemps dernier a participé à faire en sorte que la surembauche cumulée, dont le plan de rattrapage affectait la distribution des ressources de l’enveloppe E, est maintenant complètement résorbée. C’est une bonne nouvelle, car non seulement nous n’aurons pas à dégager cette année les 2,92 ETC prévus au plan de redressement pour poursuivre son remboursement, mais le rattrapage a permis d’accumuler un surplus (nommé sous-embauche) de 6,5 ETC.
Pour nous, la fin des mesures de récupération est une excellente nouvelle dans un contexte où toutes et tous témoignent de situations de surtâche jamais rencontrées jusqu’à maintenant et où l’épuisement s'accentue à chaque semaine. Nous avons enfin, comme le suggère le directeur des études, une certaine marge de manœuvre pour éviter de retomber en surembauche. Il serait, il nous semble, aussi important de s'assurer que les enseignant.es du Cégep de Sherbrooke aient les conditions nécessaires pour préserver leur santé, ce que la situation actuelle ne favorise pas.
Comme l’équipe syndicale au CRT l’a fait ce mercredi, il est bon de rappeler à la direction que l’assemblée générale du SPECS avait déjà partagé à la direction un certain nombre de situations de surtâche que les mesures budgétaires avaient entraînées et qui n’ont toujours pas été réglées. Rappelons que l’assemblée générale du SPECS n’a toujours pas donné son aval à la formule de répartition des ressources du volet 2, considérée comme non-viable (13 février 2020) et qu’elle avait donné le mandat à l’exécutif de négocier la coordination départementale de manière à ce que 0,3 ETC soit considéré comme le minimum indispensable pour qu’un département puisse fonctionner (10 septembre 2019). Rappelons aussi que l’assemblée générale avait demandé dès avril 2019 le rétablissement des allocations coupées aux coordinations de programme et celle de la libération syndicale, amputée dans le plan de répartition des ressources déposé par la direction en mars 2019.
Il est certain que des besoins nouveaux émergent avec les mesures COVID et qu’ils doivent être pris en charge rapidement avec les nouvelles sommes disponibles. Cependant, les montants attribués récemment au Cégep en vertu des annexes S119 et S120 (présentées brièvement lors de la dernière assemblée générale) existent justement pour donner un peu de souffle au personnel du Cégep. De plus, nos membres comptent sur le retour de certaines sommes coupées qui affectaient leur capacité à effectuer leur travail et pour lesquelles des demandes ont déjà été faites par l’assemblée générale, qui les a évaluées et reconnues comme justes.
Sondage national et local (résultats)
Le 30 septembre dernier, nous vous transmettions une invitation à participer à une vaste enquête par sondage menée par la FNEEQ sur les conditions de travail en temps de COVID. Dans l'ensemble des cégeps FNEEQ, plus de 2000 enseignant.es y ont participé, nous permettant de jeter un regard sur l’état de la situation dans la première moitié de la session d’automne 2020.
Une santé psychologique mise à mal
À travers le Québec, c’est 55% des répondant.es qui vivent une rentrée 100% à distance. Les autres ont adopté une formule hybride, comme à Sherbrooke, et certain.es conservent la possibilité d’enseigner tous leurs cours en présence. Dans tous les cas, les mesures particulières liées aux demandes de la santé publique rendent fastidieuses les tâches qui étaient jusqu’à tout récemment plus simples et rapides.
Pour évaluer le niveau de détresse psychologique des enseignant.es, le sondage a utilisé le test Kessler-6, un test simple de 6 questions où les répondant.es doivent nommer la fréquence à laquelle ils ou elles ressentent ou vivent certains états d’esprit. Les résultats montrent que la situation des enseignant.es à travers le réseau est préoccupante. Au Québec, c’est 21,6% des enseignant.es qui vivent une détresse psychologique sérieuse et 29,8% qui vivent de leur côté une détresse psychologique modérée.
À Sherbrooke, sur les 54 enseignant.es qui ont répondu à cette partie du sondage, 16,7% vivent une détresse psychologique sérieuse et 37% une détresse psychologique modérée.
Une situation chronophage
Avec les mesures COVID, plusieurs tâches prennent un temps beaucoup plus grand. On constate beaucoup de similitude entre la situation des enseignant.es au Cégep de Sherbrooke et ce qui se déroule dans le réseau, mais on constate qu’ici, les enseignant.es sont plus nombreux qu’ailleurs à considérer que l’adaptation des cours et la préparation des plans de cours prend plus de temps qu’à l’ordinaire.
Les deux tableaux suivants illustrent la nature de cette surtâche. Pour les tableaux ci-dessous, nous avons encadré en rouge les situations touchant plus de 66% des enseignant.es, en jaune celles qui en touchent entre 50 et 66% et en vert celles qui en touchent moins de 50%.
Pour les tableaux ci-dessous, nous avons encadré en rouge les situations touchant plus de 66% des enseignant.es, en jaune celles qui en touchent entre 50 et 66% et en vert celles qui en touchent moins de 50%.
La coordination départementale dans le rouge
La coordination des départements se complexifie elle aussi avec la situation actuelle. Si certaines tâches de coordination demeurent similaires en termes de temps, d’autres, comme l’assistance des enseignant.es qui éprouvent des difficultés sont nettement plus exigeantes qu’en temps normal.
Des activités essentielles qui écopent
Plusieurs le nomment, le temps manque pour réaliser toutes les tâches que l’on accomplit habituellement. Les données qualitatives du sondage montrent que beaucoup d’enseignant.es dépassent le nombre d’heures de travail pour lesquelles ils et elles sont payé.es. Ceux et celles qui se sont offerts un PVRTT mentionnent devoir quand même travailler à temps plein et plusieurs sacrifient leurs soirs et leurs fins de semaines pour arriver. Malgré cela, certaines tâches ne sont pas exécutées, faute de temps et d’énergie. Les tableaux suivants illustrent ce que les enseignant.es ne se sentent plus en mesure de faire.
Semaine de la santé et sécurité au travail
C'est la semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail !
En tant qu'enseignant.es, ce n'est pas parce qu'on ne travaille pas nécessairement avec des lourdes charges ou des produits dangereux que l'on n'est pas à risque de mettre à mal notre santé en travaillant ! Dans le contexte de pandémie actuel, les risques pour la santé, tant au niveau physique que psychologique, sont nombreux et ne devraient pas être minimisés.
Si vos représentant.es au comité des relations de travail ont fait un travail fondamental avant le début de la session pour s'assurer que la sécurité de toutes et tous ne serait pas compromise à cause du virus, la surcharge de travail que vous nous avez nommée jusqu'ici dans le cadre de notre tournée départementale est aujourd'hui au centre de nos préoccupations et représentations !
Nous aimerions vous dire aujourd'hui qu'il est important de respecter vos limites et de nommer vos inquiétudes en ce qui a trait à votre santé. Nous porterons votre voix et nous travaillerons à ce que les conditions de travail nouvelles liées à la pandémie soient non seulement acceptables mais aussi, puisque personne ne sait quand se terminera la crise sanitaire, soutenables à long terme !
Planification d’examens
Comme nous recevons la question de la part de plusieurs membres, nous désirons porter à votre attention qu’une procédure a été déposée dans la communauté « Personnel - Cégep de Sherbrooke » pour planifier les examens à distance sans surveillance ou avec surveillance par Zoom et pour les examens en présence à une autre période que celle habituelle si l’enseignant.e ne peut les prendre en charge. Le document se nomme « Fonctionnement proposé pour la passation d’examen à distance ».
Tract interactif
On vous questionne sur les demandes de la CSN à la table centrale et vous ne vous souvenez plus tout à fait du détail de la contre-offre ? Vous pouvez consulter ce tract interactif qui vous donne toute l’information accessible en un seul endroit !
Fondaction
Plus d'information :
Luc Loignon, responsable Fondaction (RF)
info@specs-csn.qc.ca
819 564-6350 #5330 (laisser un message)
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