Date de publication :
jeudi 3 décembre 2020
Bref retour sur le document Directives pédagogiques dans le contexte de la pandémie de Covid-19
Dans la section 7 des Directives pédagogiques dans le contexte de la pandémie de Covid-19 transmis samedi dernier par la direction, on peut lire :
Afin de minimiser les impacts négatifs de ce mode d’enseignement, le temps de cours magistral devrait idéalement et majoritairement être d’un maximum de 30 minutes. Exceptionnellement, cette durée pourrait être prolongée, mais ne devra jamais dépasser 90 minutes, qu'elle inclue des interactions avec la classe ou non.
(…)
Cet extrait a fait réagir plusieurs enseignants et enseignantes, car le temps maximum de 30 minutes est perçu comme une atteinte à l’autonomie professionnelle des enseignant.es et peut représenter une embûche à l’utilisation d’approches pédagogiques qui se sont avérées efficaces par le passé.
Il aurait été mentionné lors de la réunion de secteur du mercredi 2 décembre que la commission des études (CÉ) a été consultée le 13 novembre sur le document, ce qui est exact, mais aussi que des enseignant.es avaient donné leur aval à cette idée de maximiser à 30 minutes les périodes de cours magistral.
Lors de ladite rencontre, le texte proposé était :
Afin de minimiser les impacts négatifs de ce mode d’enseignement, le temps de transmission de connaissances par l’enseignant ou l’enseignante ne doit pas dépasser 90 minutes (à discuter en CÉ), qu’il inclue des interactions avec la classe ou non.
À cette CÉ du 13 novembre, personne du corps professoral présent n’est intervenu pour suggérer ou approuver un nombre maximal de minutes à accorder à l’enseignement magistral, autres que les 90 minutes alors suggérées. Il a toutefois été entendu à cette réunion que l’intention de la direction soit peut-être de suggérer un temps maximal de 20 à 30 minutes et d’exiger de ne pas excéder 90 minutes.
Dans une ultime consultation des membres de la CÉ, ce texte est devenu
Afin de minimiser les impacts négatifs de ce mode d’enseignement, le temps de cours magistral devrait idéalement se limiter à des périodes de 20 à 30 minutes et ne devra jamais dépasser 90 minutes, qu’il inclue des interactions avec la classe ou non.
Se sont ajoutés après cette ultime consultation, sans qu’on s’y attende, les termes « majoritairement » et « exceptionnellement », qui changent la nature de la consigne aux yeux du SPECS. Tel qu’on l’écrivait dans le QLP transmis plus tôt cette semaine, si le temps maximal pour un exposé magistral est incompatible avec l’organisation de certains cours, vous êtes invités à nous soulever le problème.
Il est à noter que, puisque la prescription d’activités pédagogiques et d’un minimum d’heures à tenir en présence touche l’autonomie professionnelle des enseignant.es, ces consignes auraient dû faire l’objet d’échanges au comité des relations du travail (CRT). Bien que le syndicat ait eu l’occasion de commenter une version préliminaire des consignes, l’instance n’a jamais été consultée. En effet, lors de la rencontre du comité des relations du travail du 28 octobre, les consignes ont été annoncées à l’ordre du jour de la rencontre du 18 novembre puisqu’elles feraient préalablement l’objet de discussions lors de la commission des études du 13 novembre. Le 18 novembre, le sujet n’a pu être abordé puisque le nombre important de commentaires reçus à la commission des études nécessitait de retravailler le document. Les consignes ont ensuite été acheminées sans retour à l’exécutif, à la commission des études ni au comité des relations du travail.
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