Date de publication :
jeudi 27 mai 2021
Sommaire
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Dernier droit avant les vacances :
Il ne faut pas lâcher !
À l’aube d’une troisième journée de grève, la dernière de la session, et avec une poignée de journées de travail restantes au calendrier, il faut maximiser chacune de nos actions afin qu’elles aient un effet sur la négociation ! La journée de grève du 3 juin s’inscrira dans un mouvement national de grèves déployées à divers moments qui mènera les cégeps de la FNEEQ à repousser d’une journée la date de remise des notes. Ça n’aura pas un petit impact, puisque pour assurer la diplomation des étudiantes et des étudiants, les administrations devront réaliser un travail qui s’échelonne habituellement sur plusieurs semaines en un petit nombre de jours. Dans certains cégeps, la date de remise des notes tombe la dernière journée de travail des enseignant.es, jour aussi ciblé par la grève des enseignant.es. Comment la diplomation pourra-t-elle se faire dans ces circonstances ? Le gouvernement devra déplacer ses pièces, ce qu’il rechigne depuis trop longtemps à faire.
« Si l’adversaire est à l’arrêt, le contraindre au mouvement »
disait Sun Tzu dans l’Art de la guerre.
Avec la fin des examens, l’un des derniers moyens sur lequel nous pouvons miser est la remise finale des notes. Il est donc important de ne pas remettre officiellement vos notes finales à la direction avant le 3 juin. Si notre grève a effectivement lieu le 3 juin, c’est-à-dire s’il n’y a ni développement significatif ni loi spéciale, nous ne remettrons pas non plus les notes finales cette journée-là. Nous poursuivons aussi la non-participation aux activités qui ne sont pas conventionnées et pour lesquelles nous n’avons pas de dégagement.
Cela fait 422 jours que nous n’avons pas de convention collective négociée. Or, le gouvernement, vous l’avez constaté, a choisi d’adopter la stratégie de ne pas négocier et de jouer une guerre d’image publique. Son message est simple : « le gouvernement respecte la capacité de payer des contribuables tandis que les syndicats ont des demandes excessives, font traîner la négociation et prennent la population en otage avec leurs grèves ». Ce discours est particulièrement insultant pour nous qui avons respecté toutes les échéances, qui avons répondu présents et présentes à toutes les occasions pour négocier, qui avons priorisé nos demandes sectorielles et revu nos demandes salariales à la baisse. De son côté, le gouvernement nous offre encore, à peu de choses près, la même offre qu’au jour 1 et ne donne pas les marges financières nécessaires aux comités sectoriels pour négocier. Rien d’étonnant, il faut se le dire, la CAQ martelant depuis sa fondation en 2011 que les services publics représentent un problème plutôt qu’une solution pour les finances du Québec. Il n’y a pas que de l’argent en jeu, leur image aussi est en jeu. Dans ce contexte, il ne faudra pas se surprendre si François Legault, jouant son rôle de bon père de famille, sort de sa poche une loi spéciale afin de « ramener la paix sociale », d’autant plus que le secteur de la santé n'a encore pas fait une seule minute de grève. La population est certes affectée par les moyens de pression, mais les grévistes sont leurs sœurs ou leurs frères, leurs enfants ou leurs ami.es, des personnes actuellement à bout de souffle, qui méritent autre chose que des mercis.
Et si on parle d’acceptabilité sociale, les 10 000 000 000 $ d’argent public que la CAQ souhaite enfouir dans un tunnel de 9 km entre Lévis et Québec sont loin de représenter une nécessité pour la population. La crédibilité comptable de la CAQ est grandement affectée par cette promesse électorale insensée. Investir dans les services publics afin d’assurer à ses travailleuses et travailleurs des conditions de travail qui ne les rendent pas malades ainsi que des hausses de salaires leur garantissant – minimalement – de ne pas s’appauvrir, est-ce que ce n’est pas une option plus intéressante pour le Québec ? Il nous semble que les priorités portées par la CAQ devrait être questionnées...
Vous avez été nombreuses et nombreux sur les lignes de piquetage les 11, 12 et 13 mai derniers ! Ça a fait un bien fou de nous voir mobilisé.es et solidaires après 14 mois de pandémie où l’enseignement en a vu de toutes les couleurs. C’est pourquoi il faut être encore plus nombreux le 3 juin ! Afin de montrer que nous ne lâchons rien. Que les profs qui enseignent à la formation continue méritent mieux que 50% du salaire du régulier, que nous avons besoin des ressources pour faire notre travail dans le contexte où le nombre d’étudiantes et étudiants en situation de handicap est en hausse, que c’est la moindre des choses que les profs précaires n’aient pas à choisir entre un burn-out et un dépassement dans la liste d’ancienneté !
On ne lâche rien ! On continue jusqu’au bout !
Solidarité !
Le jour de la grève, vous voulez un lunch ? Durant la période du dîner, le SPECS a prévu distribuer des wraps végés aux enseignantes et enseignants. Pour planifier la quantité à commander, il est important de placer votre commande le plus rapidement possible, mais au plus tard le lundi 31 mai à 16h. Merci de votre collaboration !
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En vue de la prochaine journée de grève du 3 juin, nous avons élaboré une nouvelle FAQ. Vous y trouverez des réponses à vos inquiétudes et à vos interrogations !
Lettre à la ministre McCann
Voici une lettre envoyée à la ministre de l’Enseignement supérieur Danielle McCann le 26 mai par la présidente de la FNEEQ Caroline Quesnel et par le vice-président du regroupement cégep Yves de Repentigny concernant l’état de la négociation.
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Poste téléphonique #5330 info@specs-csn.qc.ca VP à l'information et à la mobilisation : Mathieu Poulin-Lamarre Agent de bureau : Luc Loignon |