Date de publication :
Lundi 10 janvier 2022
Sommaire
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Rentrée de l’hiver 2022
Veuillez noter que ce message, qui a été partagé sur Facebook vendredi le 7 janvier, a été mis à jour lundi le 10 janvier.
Vous avez reçu vendredi dernier un message de la direction indiquant les paramètres dans lesquels se ferait la rentrée. On y lisait notamment que les cours se donneraient en présence dès le 17 janvier. Depuis, la situation a passablement évolué, notamment avec l’annonce du ministère de l’Enseignement supérieur de permettre l’enseignement à distance jusqu’à la fin janvier. Un nouveau message reçu aujourd’hui nous demande d’offrir nos cours à distance pour la première semaine seulement. Nous attirons votre attention sur cette section :
Avant de discuter plus en détails des différentes modalités sanitaires et pédagogiques qui seront prévues cet hiver, rappelons quelques éléments de contexte.
Depuis l’arrivée du variant omicron au Québec à la fin du mois de novembre 2021, le nombre de cas n’a cessé d’augmenter, dépassant les records créés par les variants précédents. Le compte précis est de plus en plus difficile à établir étant donné la grande quantité de tests qui se font de façon autonome, mais la pression sur les hôpitaux va encore en augmentant. Les patients hospitalisés et aux soins intensifs sont deux fois plus nombreux qu’il y a une semaine, si bien que le délestage du réseau devient incontournable dans plusieurs régions. Parallèlement, le réseau scolaire a été très affecté par les vagues précédentes et la santé mentale des étudiant.es comme des enseignant.es est encore très précaire. Mercredi, le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a annoncé un retour en présence des élèves du primaire, du secondaire et du professionnel le 17 janvier, si tout va bien. Aucune sortie n’a encore été faite publiquement par la ministre McCann, dont les cégeps relèvent. Malgré le fait que les institutions aient reçu, le 31 décembre et le 6 janvier, la consigne officielle du ministère de l'Enseignement supérieur d’amorcer la session d’hiver en présence à partir du 17 janvier, une nouvelle directive a été envoyée le vendredi 7 janvier à 16h permettant l’enseignement à distance au moins jusqu’au 31 janvier.
Cette annonce faite à la dernière minute, sans que la ministre ne daigne se présenter aux journalistes pour répondre aux questions, nous montre encore une fois le peu d’intérêt porté à l’enseignement supérieur de la part du gouvernement. L’an dernier, le point de presse de la ministre McCann pour annoncer les consignes quant à la session d’hiver s’est tenu... le 4 février, à un moment où les cégeps ne pouvaient que difficilement changer leurs orientations.
Étant donné la situation difficile en lien avec la santé publique et les semaines complexes vécues par les parents de jeunes enfants alors que l’école se déroule en ligne, l’exécutif du SPECS a proposé à la direction de faire comme beaucoup de cégeps et de commencer la session le 24 janvier afin de nous donner un peu plus de temps pour préparer la session, mais aussi pour voir évoluer la situation à la suite des nouvelles mesures sanitaires. Cette proposition n’a pas été retenue.
Nous pourrons en discuter ensemble le 11 janvier, à 9h00. Nous vous présentons ici notre première analyse de la situation.
Inquiétudes quant à la santé et à la sécurité
Comme l’a mentionné le directeur de la santé publique mercredi, les mesures de protection dans les établissements d’enseignement demeureront sensiblement les mêmes. Les classes demeurent à pleine capacité et les masques de procédure sont requis en tout temps dans les espaces intérieurs. L’enseignant.e pourra toujours retirer son masque pour enseigner. La CNESST ne recommande pas d’aller plus loin que ces dispositions qui nous sont maintenant bien connues. Du côté syndical, des inquiétudes sont présentes quant à la sécurité de nos membres, notamment à cause de la contagiosité accrue du nouveau variant, et ce, même chez les personnes doublement vaccinées. Nous sommes en contact avec nos représentants nationaux pour voir ce qu’il est possible de faire dans le cadre légal actuel. Notre pouvoir d’action local est somme toute limité, les recommandations de la CNESST étant clairement établies, même si elles ne nous semblent pas bien répondre à la situation actuelle. N’hésitez pas à nous contacter si votre situation personnelle vous met plus à risque que l’enseignant ou l’enseignante moyen.
Inquiétudes au niveau pédagogique
La situation actuelle nous inquiète aussi quant à notre capacité à enseigner en présence tout au long de la session. À notre avis, les directives de la santé publique sur l’isolement en cas de symptômes ou de contact avec une personne déclarée positive conjuguées au nombre record de cas présents actuellement au Québec rendent très incertaine la capacité des étudiant.es comme des enseignant.es à se présenter en classe de façon continue pendant les 15 semaines de la session. Nous croyons malheureusement que les absents seront nombreux et que plusieurs cours ne pourront tout simplement pas se dérouler en présence dans le respect des consignes sanitaires.
Pour répondre à ces préoccupations, la direction acceptera l’enseignement à distance lors de situations de confinement obligatoire de l’enseignant.e. Cette mesure ne va pas dans le sens de la convention collective et ne devrait jamais être imposée. Nous croyons que de l’autoriser si l’enseignant.e le souhaite est un compromis acceptable, dans un contexte où cela pourrait éviter de surcharger à la fois la tâche de l’enseignant.e et celle de sa coordination départementale. Si vous devez vous isoler, communiquez avec votre DEP pour prévoir les modalités de prestation ou prévoir un congé, le cas échéant.
La direction nous dit aussi qu’elle fera preuve de souplesse pour accepter des accommodements pour les enseignant.es qui se retrouvent dans des situations où leur travail ne peut être accompli comme il le devrait, comme c’est le cas actuellement pour ceux et celles qui sont à la maison avec leurs jeunes enfants.
L’absentéisme des étudiant.es lié à la covid dont on peut craindre l’explosion sera géré de la même manière que lors de la dernière année, en demandant d’abord à l’étudiant.e de rattraper par lui-même la matière manquée et en accordant des ressources de tutorat pour les cas plus critiques.
Les consignes quant aux absences lors des évaluations et celles liées aux modalités d’encadrement nous sont encore inconnues.
La partie syndicale a demandé que des consignes pédagogiques précises soient rapidement acheminées aux enseignant.es. Les messages reçus jusqu’à maintenant nous permettent difficilement de finaliser l’écriture de nos plans de cours et d’anticiper la session à venir.
Et si la santé publique ou le ministère change d’avis ?
Nous considérons que de basculer en mode à distance sans préparation préalable nous demandera certainement un temps d’adaptation. Nous avons avisé la direction qu’à notre avis une telle situation exigerait un temps d’arrêt. Nous n’avons pas obtenu de réponse officielle à cette demande, mais nous la porterons avec conviction si cela s’avérait nécessaire.
Conclusion
Nous sommes conscient.es que cette rentrée apportera encore une fois son lot de défis et qu’elle aura sans doute un impact significatif sur notre santé mentale à tous et toutes. Au cours des 22 derniers mois, vous avez fait preuve de résilience et d’inventivité pour sauver la session de milliers d’étudiants.es. Malheureusement, il nous semble de plus en plus irréaliste d’attendre de vous encore et toujours une adaptation instantanée et sans conséquences importantes. Il nous apparait donc important de souligner que vous devez vous ménager des périodes de repos et des périodes familiales qui vous permettront de finir cette session en santé. Il est possible que certain.es d’entre nous n’arrivent pas à offrir tous les services habituels. Respectons nos limites et faisons de notre mieux dans ces circonstances.
Nous serons prêts et prêtes à répondre à vos questions mardi prochain lors de notre assemblée générale.
Bilan de la répartition des cours multidisciplinaires et complémentaires
L’exécutif sollicite l’aide de tous les membres du SPECS-CSN pour compléter le bilan de la répartition actuelle des cours multidisciplinaires et complémentaires.
Les cours multidisciplinaires peuvent être enseignés par plusieurs disciplines au sein de certains programmes et/ou sont associés aux compétences 021L et 021M (cours complémentaires abordant une problématique sous une loupe transdisciplinaire). Voici le lien vers le sondage sur les cours multidisciplinaires.
La ressource allouée aux cours complémentaires peut être distribuée à toute discipline ayant développé une offre de cours ciblant une des compétences de la formation générale complémentaire. Voici le lien vers le sondage sur les cours complémentaires.
Le bilan des avantages et inconvénients des différentes méthodes de répartition en place pour ces deux types de cours permettra de poursuivre la réflexion sur un mode de répartition convenu, en ayant en tête l'impact de cette répartition sur l'ouverture de postes.
L’exécutif souhaite vous rappeler qu’il aimerait rencontrer les départements qui souhaitent collaborer à la réflexion sur les principes de répartition de ces cours. Vous êtes également invités à nous contacter individuellement si vous êtes préoccupés par ces travaux ou pour nous transmettre les questions pour lesquelles vous aimeriez que nous consultions nos conseillers de la FNEEQ. Vous pouvez nous contacter par courriel à info@specs-csn.qc.ca.
Un CIDS portant sur le thème de la répartition des cours multidisciplinaires et complémentaires se déroulera le 26 janvier prochain sur l’heure du diner. Les représentants départementaux au CIDS recevront une invitation à cette rencontre dont l’objectif est de recueillir les préoccupations des départements sur le sujet et de faire émerger des principes qui pourront servir à alimenter l’AG qui se tiendra une fois la convention reçue. Afin de s’assurer de bien comprendre les balises qui entourent cet enjeu, 2 personnes ressources de la FNEEQ seront présentes à la rencontre.
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Poste téléphonique #5330 info@specs-csn.qc.ca VP à l'information et à la mobilisation : Mathieu Poulin-Lamarre Agent de bureau : Alain Paquet |