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Mercredi 18 avril 2012
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![]() Depuis le 1er mars, nos étudiantes et étudiants ont joint le mouvement national de grève générale illimitée s’opposant à la hausse des droits de scolarité. Ils défendent le droit à l’éducation et le financement public des universités québécoises. Cette grève défend une cause que notre syndicat juge juste. Or, elle cause aussi de sérieuses difficultés financières aux grévistes. Il est déjà connu que les prêts et bourses ne couvriront pas la période d'allongement de la session. Ainsi, nous risquons en mai et en juin d’enseigner à plusieurs étudiants en situation financière extrêmement précaire et ce, peu importe la position qu’ils auront adoptée, personnellement, dans le conflit. Une « grève de salaire » ?Dans ce contexte, l'exécutif du SPECS prend l’initiative d’organiser une journée de « grève de salaire » le 1er mai prochain, en cette journée internationale des travailleuses et des travailleurs. L’idée d’une « grève de salaire » est de consacrer une journée de travail à soutenir le mouvement étudiant, cela sans enfreindre la loi : il s’agit, en d’autres termes, de verser le fruit d’une journée de travail notre salaire aux étudiants en difficulté. Nous vous appelons à participer à cette « grève » sur une base volontaire : notre objectif est de mobiliser au moins 100 enseignants « grévistes » pour le premier mai. Pourquoi une « grève » ?Nous ne vous invitons pas qu’à une levée de fonds. Notre initiative part d’un désir de solidarité syndicale avec les étudiants et l'idée d'une « grève », même symbolique, nous apparaît importante dans le contexte actuel. En effet, nous assistons ce printemps à la négation du droit démocratique des étudiants à s'organiser collectivement et à avancer des revendications sur cette bases. Il s’agit d'une attaque une autre à la démocratie et au syndicalisme. En refusant d'ouvrir un dialogue sur la hausse des droits de scolarité, la ministre Line Beauchamp et son gouvernement ont laissé pourrir un conflit qui aurait pu être dénoué depuis longtemps. Cette politique du mort a fini par transférer l’enjeu de la sauvegarde de la session sur les épaules des administrations d'établissements d'enseignement supérieur, dénaturant par là une question foncièrement politique en une question administrative. Mais il y a plus : à quelques reprises, Mme Beauchamp a explicitement encouragé les cégeps à donner leurs cours peu importe le résultat des votes de grève de leurs étudiants. Comme vous le savez, certains cégeps n’ont pas eu la sagesse du nôtre et ont obtempéré à cette directive odieuse. En plus de placer plusieurs enseignantes et enseignants de ces cégeps dans un dilemme de conscience entre le respect de leur convention collective et celui de la démocratie étudiante, ce tour de force entaille profondément la relation pédagogique et le climat de travail en classe. Tout le monde y perd. Comment s’organisera la « grève de salaire » ?
Comment fait-t-on pour participer ?Vous avez le choix de faire un don par le biais de l'un ou l'autre des deux canaux suivants:
OU ENCORE
En terminant, pour que cette grève soit un succès, nous vous incitons à passer le mot autour de vous. Que chacunE mobilise ses collègues ! Le 1er mai à Sherbrooke Journée internationale des travailleuses et des travailleurs à SherbrookeDeux événements: |
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