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LE BANDEAU En bref S'AFFICHE ICI
Jeudi 21 :
Piquetage pour l'opération dérangement 21

L'Opération dérangement 21 monte le ton d'un cran. Vous aurez observé à quel point le président du Conseil du trésor Stéphane Bédard adopte une stratégie politique qui ajoute l'insulte à l'injure. Il jure la main sur le coeur qu'un déclassement salarial des enseignants les faisant passer du rang 22 au rang 21 n'équivaut en rien à une coupure salariale (voir article paru dans Le Soleil, «Professeurs de cégep: pas de baisse de salaire jure Bédard»). Or, si nos salaires ne sont pas « coupés », ils pourraient être par contre gelés pour quelques années à partir de notre prochaine négociation de convention collective alors que le coût de la vie, lui, augmente. À l'approche des Fêtes, M. Bédard prend donc la population et les enseignants de cégep pour des dindes.

Le SPECS a pour sa part fait le calcul suivant :

En dollars constants de 2013, la perte cumulée pour un détenteur de maîtrise au cours de sa carrière serait de 149 837 $. Pour un détenteur de doctorat, elle serait de 210 456 $ alors que pour un détenteur de baccalauréat elle serait de 118 437 $.

Dans ce contexte, les syndicats affiliés à la FNEEQ ont décidé la semaine dernière d'une journée de mobilisation nationale ce jeudi 21 novembre dans le cadre de l'Opération dérangement 21. Au Cégep de Sherbrooke, nous ferons du piquettage devant le pavillon 2 à partir de 7h45 pour montrer à M. Bédard que, lorsque nous participons à des réunions institutionnelles, de programme, de département, lorsque nous coordonnons des stages, nous ne nous pognons pas le beigne ! Il y aura donc – vous l'avez deviné - une thématique « beignes » (et café) pour l'occasion.

La non-participation se poursuit
jusqu'au 30 novembre

Rappelons qu'en assemblée générale en septembre, nous avons adopté un plan de mobilisation qui est axé 1) sur l'adoption de résolutions d'appui à nos revendications salariales aux tables où nous siégeons et 2) sur la non participation aux travaux des comités pour lesquels nous ne sommes pas libérés. À l'assemblée du 5 novembre, nous avons décidé de poursuivre ce plan d'action jusqu'au 30 novembre, après quoi la non participation cessera et fera place à d'autres moyens de pression.

La non participation est une démonstration par l'absurde que le Conseil du trésor se méprend sur nos tâches. Nous nous contentons tout simplement de faire ce qu'il prétend que nous faisons : préparer nos cours, les enseigner, encadrer et évaluer les étudiants, participer aux travaux départementaux, coordonner ou faire de la recherche (si on est libéré pour cela), le tout dans les limites prévues par le calcul de la charge individuelle. Le résultat attendu (et déjà avéré) démontre que le Cégep ne peut fonctionner sans toutes les tâches et responsabilités qu'assument volontairement les enseignants dans l'institution.

Certaines tâches, comme la rédaction des plans cadre, relèvent de la responsabilité collective des départements (d'autres relevant de la responsabilité collective des programmes, etc.). En ce sens, ces tâches font partie du plan de travail annuel du département et n'engagent aucun enseignant en particulier. Un département peut ainsi très bien décider d'ajourner certains travaux collectifs s'il souhaite prendre part de cette manière aux moyens de pression. Sauf s'il y a des enseignantes et enseignants expressément libérés pour faire ces travaux, aucun enseignant ne porte de responsabilité individuelle à cet égard.

Poste téléphonique 5330 - specsCSN@CegepSherbrooke.qc.ca