Lundi 16 avril 2012
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*****Jusqu’à quel point devrons-nous comprimer nos heures de cours ? Pourrons-nous modifier nos évaluations ? Quels problèmes pédagogiques risquons-nous de rencontrer, entre la nécessaire flexibilité et la (encore plus nécessaire) qualité de nos cours ? Des enseignantEs nous ont téléphoné récemment pour nous faire part de leur désir de discuter de ces questions avant le retour de grève. Nous convions donc tous les membres intéressés à une rencontre informelle sur le sujet mercredi prochain, le 18 avril, entre 9h30 et 12h au local 2-52-101. L’objectif est que les enseignants ne se retrouvent pas avec des choix tout « cannés » sans avoir eu au moins une occasion de partager certaines de leurs préoccupations. La dernière rencontre du Comité d’animation départemental et syndical (CADES) a abordé la question de la formation des comités de travail au Cégep. Une certaine culture s’est installée dans notre établissement où la direction convoque des « groupes de travail » en invitant directement des enseignantEs (parfois ciblé-es) à y participer. Notre convention collective prévoit pourtant que la direction passe par le syndicat pour organiser le travail de tels comités (2-2.08 et 2-2.09). Il y a quelques bonnes raisons à cela. Plusieurs comités de travail impliquant des enseignantEs visent la production d’une nouvelle politique, d’une nouvelle procédure, la mise sur pied de nouveaux programmes, ou encore la production ou l’amélioration d’un service. Tous ces développements institutionnels façonnent le milieu de travail que nous partageons et dans lequel nous investissons nos énergies et nos compétences professionnelles. Il est ainsi important que les enseignantEs qui participent à des travaux de cette importance représentent le corps enseignant. La légitimité des travaux d’un comité ne vient pas seulement du fait que les catégories d’employés concernés (comme les enseignantEs) y siègent ; elle vient du fait que la personne qui siège au comité a la légitimité de le faire au nom de la catégorie d’employé en question. Autrement, la personne ne siège qu’en son nom personnel. Or cette représentativité doit avoir un fondement démocratique quelque part (soit dans les départements, soit au syndicat). Bien qu’il soit clair que certains comités ne soulèvent pas de tels enjeux (on pense par exemple aux comités sociaux), on sait aussi que plusieurs développements institutionnels au cours des dernières années (projet éducatif, plage horaire commune, etc.) ont causé de la frustration tant du côté des administrateurs que du côté des différentes catégories d’employés du Cégep. Une bonne part de ces frustrations (et du gaspillage d’énergies qui s'ensuit) peut être évitée si on améliore la transparence et la légitimité des travaux de développement institutionnel. Une autre chose doit être dite : c’est que l’enseignantE qui, de bonne foi, participe aux travaux d’un comité doit savoir qu’il ou elle est supportéE dans ce travail par son milieu et par son syndicat. Le fait que sa participation aux travaux d’un comité soit connue et reconnue a ainsi un impact direct sur ses conditions de travail. Nous vous invitons donc à être vigilant-e sur la question. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser au syndicat ou à votre délégué CADES. Le syndicat discute en ce moment avec la direction pour trouver des moyens de respecter ces principes de collégialité sans compromettre l’efficacité du travail. Nous vous tiendrons au courant des développements.
Le dernier CADES a aussi été l’occasion d’aborder un second sujet : celui des pressions que subissent parfois les enseignantEs pour accorder à unE étudiantE la note de passage (ou « pressions à la réussite »). Plusieurs cas de pression en vue de forcer unE enseignantE à faire « passer » un, une ou des étudiants ont été répertoriés par le syndicat ces derniers mois. Un enseignant s’est ainsi fait demander par un supérieur de permettre à un étudiant de passer une évaluation supplémentaire afin qu’il atteigne la note de passage ; un autre a vu une de ses notes finales être modifiée sans son aval au retour de ses vacances ; un autre a été victime de profilage, se voyant convoqué par sa direction de secteur pour discuter de ses taux de réussite dans un cours où d’autres collègues en affichaient de moins élevés ; certains programmes admettent officieusement des taux de réussite pour certains de cours, en deçà desquels la responsabilité incomberait à l’enseignant concerné ; un responsable de l’encadrement a reçu la directive de sa direction de secteur de recommander systématiquement aux étudiants ayant échoué un cours de faire appel de leur note. L’exécutif syndical a voulu d’abord faire part aux délégués CADES de ces exemples récents de pression à la réussite. Il a voulu également souligner l’importance de briser l’isolement des enseignantEs qui subissent une telle situation en favorisant la mise en commun des expériences. Encore une fois, il est crucial que les enseignantEs qui vivent cela sachent et sentent qu’ils sont soutenus, entre autres par leur syndicat. Nous avons voulu enfin que soient rappelés les enjeux de la pression à la réussite ainsi que les mécanismes dont nous disposons pour la prévenir et y résister. La discussion en CADES a permis de constater la complexité et la diversité des problèmes de pression à la réussite. Certains départements ont ainsi mis sur pied des comités départementaux travaillant à hausser les taux de réussite dans certains cours une manière de prendre en charge collectivement et en toute transparence l’enjeu de la réussite ; on a aussi souligné que les chargés de cours du Centre de la formation continue, plus précaires et plus isolés, étaient plus exposés à des pressions et à des intrusions dans leur professionnalisme ; on a enfin soulevé le fait que la pression pouvait venir de différentes sources (étudiantEs, direction de secteur, collègues). La discussion a enfin été l’occasion de clarifier certains aspects de la procédure de révision de notes, parmi lesquels :
Nous terminons cette rubrique en vous incitant à contacter votre syndicat si vous avez des questions sur le sujet ou si vous souhaitez être soutenuE et accompagnéE dans une situation de cet ordre. Soyez assuréE de toute notre confidentialité. Nous vous invitons à prendre vos billets pour le concert bénéfice Avril pour Haïti qui aura lieu mercredi soir prochain, le 18 avril. Outre le fait que ce sera pour tous et toutes la chance d’entendre jouer nos collègues en Musique, c’est aussi l’occasion de soutenir une initiative de solidarité qui mobilise des enseignantEs de plusieurs départements. Rappelons ici que suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010, notre assemblée générale avait voté une résolution de solidarité avec Haïti, s’engageant à verser 300 $ par année, pendant 10 ans, à un projet de reconstruction du pays. L’exécutif syndical s’est récemment entendu pour que cette somme annuelle soit donnée dans les années à venir au projet Avril pour Haïti. Par admiration pour le travail de nos collègues ; par cohérence avec nos valeurs syndicales ; pour le plaisir de ce rendez-vous maintenant annuel ; venez en grand nombre ! Notre collègue du département de génie civil Fabien Burnotte, très actif au comité environnement du SPECS, est l’un des organisateurs de la journée de la terre à Sherbrooke. Des citoyens, des environnementalistes, des artistes et des organismes estriens se joindront le dimanche 22 avril prochain au mouvement national pour un « printemps québécois ». Voici un extrait de la déclaration constituant l’essence du mouvement du 22 avril, un message social, environnemental et rassembleur. Hommes, femmes et enfants de bonne volonté Les organisateurs de la journée à Sherbrooke encouragent les gens qui le peuvent à se rendre au rassemblement de Montréal (pour informations, www.22avril.org). Cependant, pour qu’un plus grand nombre d’Estriennes et d’Estriens puissent appuyer le mouvement, l’invitation est aussi faite de participer à la réalisation d’une chaîne humaine de quelque 3000 personnes autour du Lac des Nations (!). Cet événement vise à marquer les esprit et célébrer la Terre.
Contre la hausse des frais de scolarité Pour un moratoire sur la hausse des droits de scolarité et la tenue d'États généraux sur l'éducation supérieure
Faire de l'éducation publique
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Poste téléphonique 5330 - specsCSN@CegepSherbrooke.qc.ca
Rédaction: Philippe Langlois et Steve Mc Kay Secrétariat: Luc Loignon |