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Chers membres, Vous vous souvenez que pour permettre la reprise de la session d'hiver 2012 dans les cégeps suite à la grève étudiante, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et le Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) ont négocié et ratifié deux lettres d'entente, les lettres no 8 et no 9. Ces lettres statuent sur les modalités de reprise des cours dans les établissements touchés par la grève et stipulent notamment que les ressources supplémentaires liées à la reprise de la session d'hiver dans les cégeps sont assumées par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, des Sciences et des technologies (MESRST). Les sommes engagées par le MESRST en lien avec ces ententes s'élèvent à 31 millions $. Soulignons que ces ententes impliquent d'emblée que les enseignantEs au collégial font leur part pour permettre aux étudiantes et étudiants de reprendre leurs cours suite à la grève. Si ces cours avaient été repris dans les mêmes conditions (ajout de professeurs afin de permettre un encadrement adéquat des étudiantEs en session de reprise intensive) à partir d'une application rigide de la convention collective, il en aurait coûté 700 équivalent temps complet (ETC) au MESRST; or le coût d'application des lettres d'entente s'élèvent à 180 ETC. C'est sans compter les semaines de travail comprimé auquel les enseignants ont consenti, prenant sur eux et elles, par exemple, d'enseigner durant les semaines habituellement réservées à la préparation des cours d'automne. Or, le MESRST a annoncé officiellement au début du mois son intention de revenir sur sa signature et de n'accorder que la moitié des 31 millions prévus dans le cadre des lettres no 8 et no 9. Pire encore, le CPNC demande maintenant aux syndicats d'accepter une nouvelle facture, prétextant que sur les 15 millions $ que le Conseil du trésor n'entend plus verser aux Cégeps, les enseignants affiliés à la FNEEQ doivent en assumer cinq soit par une compression des ressources de l'enveloppe E dédiée à l'enseignement, soit par un retrait des 51 ETC supplémentaires que le MESRST s'était aussi engagé à injecter dans les cégeps pour soutenir les stages en techniques de la santé et pour les étudiants ayant des besoins particuliers. Ajoutant le chantage à l'injure, le gouvernement affirme qu'il retirera 5 millions $ supplémentaires du réseau collégial si la FNEEQ ne consent pas à accepter les nouvelles coupures de 5 millions qu'on lui demande. En somme, non seulement le gouvernement revient sur une entente négociée de bonne foi et dument ratifiée, mais il nous demande en plus d'accepter que la logique de l'atteinte du déficit zéro commande à des compressions qui touchent directement les ressources allouées à l'enseignement. Dans ce contexte, les représentants enseignant au Conseil d'administration du Cégep de Sherbrooke déposeront ce soir une proposition de résolution dénonçant le non-respect des lettres d'entente 8 et 9 par le CPNC. Par ailleurs, l'assemblée générale du SPECS a adopté hier, le 12 février, les trois résolutions présentées plus bas prévoyant des moyens de pression dès aujourd'hui. Ces résolutions n'impliquent aucun arrêt de travail de la part des membres du SPECS-CSN. Il est également important de spécifier que des moyens de pression similaires sont simultanément mis en oeuvre par les syndicats des autres cégeps affiliés à la FNEEQ, aussi touchés par cette volte-face patronale. S'il n'y a aucun règlement satisfaisant de la question à brève échéance, d'autres moyens de pression, locaux comme nationaux, seront envisagés. Nous vous tiendrons bien sûr au courant des développements. Solidarité,
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Poste téléphonique 5330 - specsCSN@CegepSherbrooke.qc.ca
Rédaction: Philippe Langlois Secrétariat: Luc Loignon |