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Mardi 10 septembre 2013

Assemblée générale du mercredi 11 septembre

Changement important

L'assemblée générale du mercredi 11 septembre (demain) se tiendra à la palestre (local 1-22-166).

Un repas a été prévu pour les personnes qui nous ont déjà informé de leur présence. Toutefois, les membres qui n'ont pas encore signalé leur présence sont bien entendu bienvenus à l'assemblée, mais nous ne pourrons pas leur fournir un repas. Merci de votre compréhension.

Par ailleurs, vous pouvez noter dès maintenant à votre agenda: il y aura une assemblée générale spéciale le jeudi 26 septembre à compter de 18h30, portant sur les orientations des négociations à venir dans le secteur public. Plus de détails suivront.

Rencontre des non-permanents

Enseignantes et enseignants non-permanents, vous pouvez dès maintenant inscrire à votre agenda l'activité «5 à 7» qu'organisera le comité précarité le jeudi 3 octobre prochain et à laquelle vous serez invités. Les détails suivront.

Relativité salariale :
les professeurs de cégep déclassés

Vous êtes sans doute nombreux à avoir pris connaissance de l’article « Baisse salariale en vue pour les profs de cégep », publié dans Le Devoir du samedi 7 septembre. Voici de quoi il en retourne.

En septembre 2011, les organisations syndicales des secteurs public et parapublic et le Conseil du trésor entamaient des travaux de relativité salariale, travaux prévus depuis 2002 mais reportés plusieurs fois en raison des travaux d’équité salariale, qui se sont étirés sur une plus longue période que prévue. Ces travaux de relativité salariale ont pour objet de comparer entre elles toutes les catégories d’emploi des secteurs public et parapublic (et pas seulement les catégories à prédominance féminine et les catégories à prédominance masculine) dans le but d’ajuster les échelles salariales de façon à ce qu’il y ait parité salariale entre les emplois comparables. Les critères utilisés pour comparer les catégories d’emploi sont les mêmes que ceux qui ont été utilisés dans le cadre des travaux d’équité salariale.

Dans le cadre des travaux de relativité salariale, le Conseil du trésor a donc procédé à l’évaluation de notre catégorie d’emploi (enseignant au collégial) et nous a accordé le rangement 21, alors que les enseignants des commissions scolaires (préscolaire, primaire et secondaire), dans le cadre des travaux d’équité salariale, se sont vus accorder le rangement 22, tout comme les conseillers pédagogiques. Bien sûr, nos représentants de la FNEEQ et de la CSN pourront contester cette évaluation du Conseil du trésor dans le cadre de rencontres à venir – donc tout n’est pas joué. Mais cette évaluation préliminaire du Conseil du trésor a ceci d’odieux qu’elle vient déclasser les professeurs de cégep et se fonde sur une mécompréhension totale de notre tâche.

Déclassement, en effet, car à l’heure actuelle, la convention collective (annexe VI-3) prévoit que notre échelle salariale est à la remorque de celle des enseignants des commissions scolaires. En fait, les 17 premiers échelons de notre échelle salariale correspondent à ceux de l’échelle salariale des enseignants des commissions scolaires. Cependant, notre échelle compte 3 échelons de plus, l’échelon 18 étant accessible aux détenteurs de maîtrise et les échelons 19 et 20 étant accessibles aux enseignants qui ont atteint au moins 19 ans de scolarité et qui détiennent un doctorat de troisième cycle. En ce sens, le statu quo consisterait à nous accorder au moins le même rangement que les enseignants des commissions scolaires, soit le rangement 22, ce qui signifie que nous accorder le rangement 21 constitue un déclassement. Si ce rangement préliminaire devait être maintenu, non seulement la reconnaissance des diplômes de maîtrise et de doctorat dans notre structure salariale serait compromise, mais il faudrait s’attendre à une diminution salariale ou, à tout le moins, à une stagnation pour plusieurs années (donc, l’inflation étant ce qu’elle est, à une baisse). Théoriquement, le système de classement utilisé prévoit un écart salarial d’environ 5 % entre chaque rangement.

Cela dit, comment expliquer ce déclassement ? Comment expliquer que le Conseil du trésor ne nous accorde pas au moins le rangement 22 ? Selon nos représentants de la FNEEQ, qui ont pris connaissance de cette évaluation, le Conseil du trésor a traité notre catégorie d’emploi comme si notre tâche consistait uniquement à préparer des cours théoriques, les donner et corriger. Son évaluation ne tient pas compte du fait que plusieurs d’entre nous supervisons des laboratoires et des stages (et que certains font même de la recherche), mais pire encore, son évaluation ne tient pas compte de toutes les tâches collectives que nous accomplissons en département, en comités de programme ou au sein d’autres instances institutionnelles, et qui justifient notre appartenance à l’enseignement supérieur. Ce qui rend le tout d’autant plus odieux est que ces tâches collectives sont conventionnées (article 8-4.00), notamment via la clause sur les services professionnels rendus (les fameuses « 173 heures »), et qu’elles ont été reconnues en 2008 dans l’étude Enseigner au collégial… Portrait de la profession, fruit des travaux d’un comité paritaire syndical-patronal. La position de la FNEEQ est que nous méritons un rangement supérieur à 22 en raison des tâches inhérentes à l’enseignement supérieur que nous effectuons en plus de l’enseignement proprement dit et en raison de notre niveau de scolarité (40 % des professeurs de cégep détiennent au moins une maîtrise).

Tel que mentionné plus haut, tout n’est pas joué. Nos représentants de la FNEEQ et de la CSN ont sollicité une rencontre avec le Conseil du trésor et ont en main tous les arguments et l’expertise technique pour contester point par point l’évaluation qu’il a faite de notre catégorie d’emploi. Mais, ces arguments et cette expertise ne suffiront pas à renverser la vapeur : ce dont ils ont besoin, c’est d’une forte mobilisation des membres des syndicats affiliés. À cette fin, les délégués du regroupement cégep, réunis en instance jeudi dernier, ont adopté un plan d’action (« Opération dérangement 21 ») qui prévoit une gradation des moyens de pression et un recours éventuel au boycott des activités que le Conseil du trésor ne reconnaît pas comme parties intégrantes de notre tâche. Nous vous ferons connaître ce plan d’action lors de l’assemblée générale de jeudi (le 12), où nous vous espérons nombreux.

Autres références:

La campagne majeure de la Fondation

La campagne majeure de financement de la Fondation du Cégep de Sherbrooke va débuter dans les prochaines semaines. Selon les documents de la Fondation, l’objectif est d’amasser 2 millions de dollars qui serviront à la réalisation de trois projets: encourager la persévérance scolaire (500 000 $), créer un fonds de soutien à l’innovation et au développement régional (500 000 $) et développer un milieu de vie répondant aux besoins de la communauté (1 000 000 $).

Le SPECS-CSN a été approché afin qu’il s’associe officiellement à titre de « partenaire » à la campagne de la Fondation. Aucune demande financière n’a été faite et l’appui recherché se veut symbolique pour l’instant. Selon la Fondation, un partenariat entre la direction et les instances syndicales du Cégep de Sherbrooke dans le but de promouvoir la campagne de financement constituerait un signal fort qui contribuerait à faciliter la recherche d’appui dans la communauté estrienne.

Les membres du bureau exécutif considèrent que la décision d’être partenaire ou non de la campagne doit être prise sur la base d’une analyse politique. En particulier, il faut réfléchir si le modèle de financement des activités du Cégep par l’entremise d’une fondation est compatible avec la vision du système d’éducation ainsi que celle l’enseignement que nous défendons. Nous croyons que ce n’est pas le cas pour les raisons qui suivent.

1- L’accélération du désengagement de l’État

Depuis plusieurs années, nous constatons un désengagement récurrent de l’État dans le financement de l’éducation collégiale. Que ce soit en refusant d’indexer les budgets ou même en les coupant, le gouvernement québécois place les cégeps devant le choix de supprimer des services ou de trouver d’autres sources de financement. L’importance croissante qu’on accorde aux fondations s’inscrit dans cette logique de sous-financement chronique. Les fondations ne servent plus à soutenir des projets qui sortent de la mission première des cégeps, mais elles sont devenues essentielles au maintien de cette mission. Le fait que le Cégep de Sherbrooke doive avoir recours à la Fondation pour des projets de persévérance scolaire et d’innovation pédagogique le démontre clairement. On arrive à la même conclusion lorsqu’on lit que la Fondation fait partie de la stratégie du Cégep pour faire face à la baisse démographique.

Quiconque défend un système collégial ayant un financement public adéquat doit s’insurger contre la dépendance grandissante aux fondations. Il faut rappeler que les fondations cachent les effets réels du sous-financement. On peut craindre que le gouvernement continue à couper dans les budgets tant et aussi longtemps qu’il constatera que le milieu prend le relai en faisant appel à la philanthropie. Face aux enjeux que sont la baisse démographique et les besions financiers des étudiants démunis, les véritables solutions ne passent pas par des fondations disparates associées à chaque cégep, mais par la mise en place d’une politique globale et cohérente de l’éducation au Québec.

2- Le philanthrocapitalisme

La logique des fondations est de solliciter les individus et les entreprises afin de pallier au sous-financement. On passe d’un modèle de financement public à un modèle de financement public-privé. L’expérience démontre que les donateurs peuvent avoir un impact significatif sur les orientations des organismes qu’ils appuient. L’influence peut s’exercer de manières plus ou moins explicites. Par exemple, cela peut prendre la forme de dons dirigés à des causes spécifiques, le choix des projets qui est déterminé par leur potentiel à attirer les donateurs plutôt que leur réelle importance pour le milieu, etc.

Plutôt que de passer par la générosité des individus et des entreprises, nous croyons que c’est par la fiscalité que le système d’éducation doit être financé. C’est le seul moyen d’assurer un financement dont les principes ne sont pas définis par les désirs d’une minorité aiséee, mais par la volonté démocratique de toute la population. De plus, le financement philanthropique est très volatile et dépend des cycles économiques, ce qui est incompatible avec le besoin d’un investissement stable et bien planifié dans le réseau collégial.

3- L’industrie de la générosité

Les dons disponibles étant limités, il existe une véritable compétition entre les multiples fondations afin d’obtenir la plus grosse part du gâteau. De plus en plus de ressources, que ce soit en temps ou en argent, doivent être investies afin d’assurer le succès des campagnes de financement. On peut se questionner s’il n’est pas plus rentable d’utiliser toute cette énergie et ce temps à l’élaboration de projets véritablement porteurs. Il est également préoccupant de voir les institutions publiques comme les écoles, les cégeps, les universités et les hôpitaux se faire compétition afin de convaincre les donateurs que leur cause est celle qui est la plus « méritante ».

Pour toutes ces raisons, les membres du bureau exécutif jugent qu’il n’est pas approprié pour le SPECS-CSN de s’engager publiquement (par exemple, dans une campagne publicitaire ou en faisant du démarchage) comme partenaire officiel de la campagne majeure de la Fondation du Cégep de Sherbrooke. Nous croyons plutôt que le rôle public du SPECS-CSN est de lutter pour un financement public et adéquat du Cégep de Sherbrooke.

Les membres du SPECS-CSN auront la possibilité de s’exprimer au sujet du rôle que le SPECS-CSN devrait jouet dans la campagne majeure de la Fondation lors de la prochaine assemblée générale qui aura lieu le 11 septembre 2013.

Steve McKay, président
Pour l'exécutif syndical

Lundi 9 septembre 2013

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Poste téléphonique 5330 - specsCSN@CegepSherbrooke.qc.ca

Rédaction: Philippe Langlois
Secrétariat: Luc Loignon