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Mercredi 12 novembre 2014

Sommaire

REFUSONS L’AUSTÉRITÉ :
des principes de base erronés

L’austérité, c’est quoi ? C’est « une déflation volontaire par l’entremise de la réduction des salaires, des prix et des dépenses publiques afin d’imposer des réajustements à l’économie » (Austerity : the History of a Dangerous Idea, Mark Blyth, 2013). Au Québec, l’austérité se traduit actuellement par une série de mesures déconstruisant graduellement tous les acquis sociaux qui font sa force. Mais sur quels principes se fonde le gouvernement Couillard pour justifier cette entreprise de démolition ?

  • Le culte du déficit zéro :
    Le gouvernement cherche à éliminer le déficit en deux ans. Or, il fait alors fi des torts irréparables qu’une course au déficit créera sur la croissance économique, les services publics et la création d’emploi. Alors que d’innombrables études internationales sérieuses s’entendent pour dire que la solution au déficit des nations ne repose pas sur les coupes à blanc mais bien sur une stimulation de l’activité économique par des politiques structurantes de développement, Couillard et ses sbires continuent de faire la sourde oreille.
  • La dette publique incontrôlable :
    Selon le gouvernement, la dette a atteint des sommets inégalés et son remboursement doit être la seule priorité. Pourtant, la dette publique est somme toute plutôt maitrisée. En effet, on constate que le ratio dette brute/PIB a peu changé dans les années 2000 (52,3 % en 2000-2001 à 54,3 % en 2013-2014). La chute actuelle est donc loin d’être aussi alarmante qu’on nous le laisse croire. Aussi, la dette augmente parce que nous avons des actifs ! De 2008-2009 à 2014-2015, les déficits budgétaires ont ajouté 14,8 milliards à la dette brute, alors que les immobilisations nettes ont ajouté 32,6 milliards. On ne peut exclure ces données de l’analyse.

  • L’absence de solutions autres que la diminution de l’État :
    On prétend que la seule manière de redresser la situation économique du Québec est de diminuer la taille et l’intervention de l’État. Il est pourtant démontré que les nations qui investissent adéquatement dans la santé, l’éducation et les services sociaux sont plus compétitives, moins endettées et plus innovatrices que celles qui misent sur le laisser-faire économique, et que la capacité des nations à bien survivre aux crises financières est décuplée par l’intervention de l’État en matière de politiques industrielles et de stratégies de soutien économique (Repenser l’État. Pour une social-démocratie de l’innovation, Philippe Aghion et Alexandra Roulet, 2011). Pourquoi donc s’entêter à démolir ce qui fait notre force ? Il devient évident que les stratégies économiques mises de l’avant par le gouvernement Couillard ne font que servir une idéologie politique sournoise : la place laissée par les services publics démantelés sera remplie par l’entreprise privée, permettant ainsi un enrichissement des déjà mieux nantis de la société au prix d’un déficit social irrécupérable.

Qu’on se le dise, les impacts réels de l’austérité sont les suivants :

  • Effet néfaste sur l’économie (croissance, emploi, innovation, etc.);
  • Effet négligeable sur la diminution de la dette;
  • Accroissement significatif des inégalités sociales;
  • Fragilisation de l’État et destruction des services sociaux;
  • Inféodation accrue de l’État par le secteur financier.

Bien que le gouvernement refuse de le reconnaître, d’autres manières de gérer le Québec sont possibles :

  • Reporter l’atteinte du déficit zéro;
  • Suspendre les versements au Fonds des générations;
  • Développer des politiques économiques structurantes;
  • Améliorer la progressivité de la fiscalité québécoise;
  • Revoir la fiscalité des entreprises;
  • Renforcer les services publics;
  • Éliminer les dépenses réellement inutiles.

Pour toutes ces raisons (et d’autres encore qui vous seront présentées dans un prochain Quand les profs), l’assemblée générale du SPECS-CSN a choisi de refuser l’austérité et de promouvoir une autre manière d’administrer le Québec :

« Il est proposé que le SPECS-CSN s’oppose officiellement aux mesures d’austérité mises de l’avant par le gouvernement du Québec et s’engage à faire tout en son possible pour combattre lesdites mesures. »

Proposition adoptée à l'unanimité
le 10 novembre 2014

Conférence : Le patriarcat et le masculinisme

Le comité femmes de l'AÉCS du SPECS-CSN* et le CRACHA (comité révolutionnaire anticapitaliste contre la hiérarchie et l’autorité) vous invitent à assister à une conférence gratuite :

Quoi : Le patriarcat et le masculinisme

Qui : Véronique Grenier, enseignante en philosophie au Cégep de Sherbrooke et Francis Dupuis-Déry, professeur en Sciences politiques à l'UQAM et responsable du Groupe interdisciplinaire de recherches sur l'antiféminisme (GIRAF) de l'Institut de recherches et d'études féministes (IREF)

Quand : le lundi 17 novembre, à 19 h 30

Où : Salle Alfred-Desrochers

Venez-y en grand nombre !

(*) Par erreur, ce qui a été transmis à l'ensemble du personnel enseignant par courriel le 12 novembre c'est « Le comité femmes du SPECS-CSN ». Or, il faut lire « Le comité femme de l'AÉCS ».

ASSURANCE COLLECTIVE : modifications

Vous souhaitez modifier le plan d'assurance auquel vous souscrivez ? Vous avez jusqu'au 30 novembre pour le faire. Consultez la fiche suivante : INFO ASSURANCE no 5 : Conditions de renouvellement du régime d’assurance modulaire de la FNEEQ, 2015.

L'assurance voyage fournie par notre assurance collective a été modifiée. Pour savoir comment, consultez la fiche suivante : INFO ASSURANCE no 6 : Nouvelle définition de voyage à compter de 2015.

Fondaction

Les alternatives fiscales

Lundi dernier, l’assemblée générale du SPECS-CSN a exprimé son besoin de diffuser largement les alternatives à l’actuelle gestion de l’économie du Québec :

« Il est proposé que le SPECS-CSN fasse la promotion des solutions fiscales de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. »

En ce sens, nous vous invitons à participer en grand nombre à la formation sur les alternatives fiscales qui aura lieu le 12 novembre prochain à 18 h 30, au local 2-52-101. C’est gratuit !
[Événement facebook]

Poste téléphonique 5330 - specsCSN@CegepSherbrooke.qc.ca

Responsable de la rédaction: Catherine Ladouceur
Secrétariat: Luc Loignon