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2010-2011

SPECS-CSN
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Sherbrooke (Qu?bec)
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Rédaction: Philippe Langlois et Steve Mc Kay
Secrétariat: Luc Loignon
Le mardi
29 novembre 2011
Le 6 décembre
Journée d’action pour l’élimination de la violence
envers les femmes
Sommaire

Pourquoi il faut abolir les Cégeps

Par Jean-François Fortier
Sociologie
Collaboration spéciale

Rythmé par les échanges vifs d’élèves regroupés pour procéder à un exercice, ce jour-là, le cours allait bon train. Soudain, du fond de la classe, un étudiant s’exaspère et tonne :

- Honnêtement, monsieur, je ne comprends plus rien ! La revue de presse que nous avons faite ne cesse de répéter que nous n’avons pas le choix, qu’il faut renoncer à toute idéologie et être pragmatique ; que l’État n’a plus d’argent et qu’il faut créer de la richesse, être plus compétitif et plus productif ; qu’au nom de la classe moyenne, il faut sortir du statu quo dans lequel nous enferment les syndicats ; que nous sommes les plus taxés en Amérique du Nord, mais qu’il faut faire notre part en payant les services que nous utilisons…

- En effet, lui répondis-je. Qu’est-ce que tu ne comprends pas ?

- Il doit bien y avoir quelqu’un quelque part qui dit n’importe quoi !

- Qu’est-ce que tu veux dire ?

- En économie, on a vu que nous vivons dans un système capitaliste fondé sur la propriété privée et l’appât du gain et où tout le monde est en concurrence contre tout le monde. Comme une guerre qui n’arrête jamais.

- Et… ?

- Et en philo, on a vu que ce système économique s’accompagnait d’une idéologie, le libéralisme, qui est la pensée dominante du monde occidental depuis deux siècles. Puis, en politique, que le libéralisme est une idéologie pour laquelle tout ce qui compte, c’est de mettre l’État au service des intérêts privés. J’imagine que c’est pour ça qu’on a baissé les impôts, qu’on veut augmenter les frais de scolarité, limiter la syndicalisation…

- Alors ?

- Alors c’est bizarre, parce qu’en histoire, on a vu que sans les luttes mener par les syndicats et d’autres mouvements populaires, il n’y aurait pas de droits sociaux et économiques comme l’accès à l’éducation, aux soins de santé et toutes ces autres choses qui permettent l’existence d’une classe moyenne.

- Ok ?

- Pendant ce temps-là, le prof de psycho a dit qu’il y a une forte pression à la performance partout dans la société, notamment dans les milieux de travail, que ça engendre du stress et que le stress, c’est pas bon pour les individus. En géo, on a vu que les problèmes écologiques provenaient de choix politiques et économiques et que là, la planète n’est plus capable. En éduc, on nous répète continuellement que la santé physique et mentale, c’est important, et je ne sais plus quel est l’auteur qu’on a lu en français qui disait que la « qualité des liens » valaient mieux que la « quantité des biens »…

- Oui ?

- On est obligé de vivre ça ? En anthropo, on a appris que pendant des millénaires, les activités humaines n’étaient pas orientées vers la recherche constante du profit, qu’il y avait toute sorte de règles et de normes collectives pour maintenir la cohésion de la communauté et que la coopération a toujours été plus importante que la compétition.

- Tout cela est fort intéressant, jeune homme, mais pardonne-moi, je ne comprends toujours pas ce que tu ne comprends pas.

- Là, en socio, on parle d’effritement des liens, de société de consommation et d’hyperindividualisme, de croissance des inégalités sociales, des problèmes sociaux pis toutes ces affaires-là ! Coudonc, est-ce que c’est moi ou bien les profs du Cégep font exprès pour enseigner le contraire de ce que l’on répète à la télé et dans les journaux ?

- Qu’en penses-tu ?

- Que c’est peut-être pour ça que certains veulent abolir les Cégeps !

Projet éducatif

Aux coordinations départementales : ce message vous demande de prévoir dès maintenant l’organisation d’une réunion départementale portant sur la version 5 du projet éducatif le matin du 10 janvier 2012.

Comme vous le savez, le directeur des études du Cégep, M. Réjean Bergeron, a proposé à la Commission des études du 18 novembre dernier un report de l’adoption du projet éducatif ainsi qu’une nouvelle approche dans le dossier. Il s’agit désormais

  • de mettre en évidence l’imbrication du projet éducatif et du plan de réussite dans le Plan stratégique de développement. Les trois documents seront recommandés par la Commission des études du 10 février 2012 au Conseil d’administration ;
  • de convoquer une journée d’étude des trois documents le 10 janvier prochain, journée s’adressant à l’ensemble de la communauté collégiale ;
  • de confier aux délégués à la Commission des études qui le souhaitent le soin de prendre part à la dernière phase de rédaction du projet éducatif. Les délégués ont accepté ce mandat. Les modifications qu’ils apporteront au document auront pour objectif de répondre aux préoccupations et aux suggestions dont la quatrième version du document a fait l’objet au cours des dernières semaines (et plus largement des derniers mois).

Du point de vue des orientations syndicales dans ce dossier, cette nouvelle approche pourrait être satisfaisante, mais elle pourrait aussi ne pas l’être.

Sur le plan du contenu du document, on peut dire que la direction a admis la nécessité de se pencher sur un certain nombre de problèmes communément identifiés par le Comité d’animation départementale et syndicale (CADES) ainsi que par les neuf départements qui ont jusqu’ici adopté une résolution sur le projet éducatif. Le Service de recherche et développement a d’ailleurs rédigé une synthèse de ces résolutions qui fournit une bonne base de travail aux délégués de la Commission des études. Le contenu du futur projet éducatif évolue donc, pour l’instant, entre les mains de ces derniers. Des résultats de travail devraient être accessibles à la communauté avant Noël.

Sur le plan du processus, toutefois, le nouvel échéancier de travail ne prévoit pas de période de temps qui permettrait aux départements de se réunir et d’étudier la version corrigée du projet éducatif avant qu’elle ne soit adoptée. Précisons que si une journée de travail collégiale peut compléter des discussion départementales entre pairs, elle ne saurait les remplacer. Ces problèmes ont été soulevés en Commission des études le 18 novembre ; puis ils ont spécifiquement fait l’objet d’une rencontre entre l’exécutif syndical et le directeur des études mardi le 22 novembre.

Lors de cette rencontre, vos représentants syndicaux ont posé le principe suivant : les départements veulent exercer leur compétence et leur autonomie sur toutes les questions pédagogiques et, en particulier, sur une question aussi importante que l’adoption d'un nouveau projet éducatif. Ceci a été bien compris et admis par notre directeur des études, M. Réjean Bergeron.

À partir de là, deux scénarios lui ont été proposés : 

  • Reporter l’échéancier d’adoption du projet éducatif d’un mois, ce qui laisserait le mois de février aux départements pour l'étudier. Ce scénario déplaît fortement à la direction, qui souhaite en faire l’adoption dès la fin février.

  • Réserver une partie de la journée du 10 janvier à des discussions départementales sur la version quasi-finale du projet éducatif. M. Bergeron a bien accueilli cette proposition de compromis et s’est engagé à la défendre.

Nous en sommes maintenant à attendre que la direction communique au personnel un horaire de travail pour la journée du 10 janvier qui tienne compte de ce compromis. Le message qui a été envoyé vendredi dernier par la directrice générale nous fait cependant craindre que cela n’ait pas lieu. Nous nous donnons encore quelques jours d’attente à ce sujet.

Votre exécutif syndical juge que le combat pour l’autonomie et la compétence des départements en matière de pédagogie vaut la peine d’être mené. Mais ce combat n’aura de succès que si les départements se l’approprient eux-mêmes. Nous vous recommandons donc de ne pas attendre le mot d’ordre de la direction et de prévoir dès maintenant l’organisation d’une réunion départementale portant sur la version 5 du projet éducatif le matin du 10 janvier. Si la direction, ayant prévu d’autres activités, propose plutôt de tenir ces rencontres en après-midi, il sera toujours possible de changer nos horaires pour participer à la journée de travail ; si par contre la direction ne réserve pas de temps aux départements cette journée là, eh bien… nous le prendrons.

Nous y reviendrons bien sûr dans la prochaine livraison du Quand les profs.

Manifestation pour un moratoire
sur les gaz de schiste

Nous vous invitons chaleureusement à participer et appuyer cette action, projet final des étudiantes et des étudiants du cours de Johathan Mayer, Le citoyen face au défi environnemental.

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