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2010-2011

SPECS-CSN
475, rue du C?gep
Pavillon 2, local 54-180
Sherbrooke (Qu?bec)
J1E 4K1

819 564-6350 #5330
819 562-6030 - t?l?copieur
Rédaction: Philippe Langlois et Steve Mc Kay
Secrétariat: Luc Loignon
Le mardi
13 décembre 2011

Conseil fédéral de la FNEEQ

Les 30 novembre, 1er et 2 décembre derniers s’est tenu le Conseil fédéral de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ). Cinq délégués du SPECS-CSN se sont rendus à cet important rendez-vous semestriel. Les échanges ont porté sur la lutte contre la hausse des droits de scolarité, la présence croissante des fondations privées dans les écoles, le malfinancement des universités, le dernier congrès de l’Internationale de l’éducation, les différentes menaces qui planent sur les programmes techniques au collégial, l’Accord de libre-échange Canada-Union Européenne (AÉCG), la tendance actuelle à la certification des programmes d’étude, la représentation équitable des femmes dans les structures syndicales, les révoltes dans les pays arabes, et enfin l’activité des comités environnement dans les établissement d’enseignement.

Si vous souhaitez plus d’information sur l’une ou l’autre de ces discussions, communiquez avec quelqu’un du bureau exécutif. Vous trouverez aussi plusieurs documents relatifs au dernier Conseil fédéral sur le site Web de la FNEEQ.

Archives du SPECS-CSN

Notre employé de bureau, Luc Loignon, a travaillé au cours des dernières semaines à organiser les archives de plus de quarante ans de vie syndicale au Cégep. Bien que le travail ne soit pas encore terminé, on peut déjà goûter les délicieux fruits de notre histoire en (re)lisant des éditions du Tracé de 1995, de l’Info-Négo de 1989 ou encore du Rond-Poing de 1976. De quoi donner un peu de perspective à notre travail et aux dossiers qui animent notre communauté. De quoi également trouver de petites perles, comme par exemple des photos très anciennes de certains de nos estimés collègues... (on ne vous dit pas où). Merci Luc !

Pour fouiller les archives cliquez sur l’icône ci-contre. Ce dernier est également accessible dans toutes les pages du site Web du Syndicat.

Plateforme du mouvement
CSN en éducation

Le mouvement CSN a résolu à son congrès de mai dernier de placer l’éducation en tête de ses priorités. Il tiendra le 26 janvier prochain à Montréal une journée de réflexion sur la plateforme qu’il entend se donner en éducation. La FNEEQ bien sûr, mais aussi le SPECS-CSN participeront à la journée. Des documents préparatoires seront bientôt mis en circulation. Si vous souhaitez vous joindre à la délégation du Syndicat pour cette journée, contactez-nous.

Accord de libre-échange
Canada-Union Européenne

C’est dans la plus grande discrétion, voire le plus grand secret, que le Canada et l’Union européenne négocient depuis quelques années un accord de libre-échange qui sera conclu entre mars et juin 2012. On sait très peu de chose sur le contenu de cet accord : les parlementaires eux-mêmes n’ont eu jusqu’à maintenant accès qu’à des documents qui ont fait l’objet de fuites ! Ce qu’on sait toutefois est inquiétant. L’accord se négocie sur les lignes de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) et son fameux article 11 qui limite le pouvoir des gouvernements à établir des réglementations si elles affectent les intérêts commerciaux des compagnies privées. Les négociateurs se proposent ainsi d’appliquer cette logique à tout le « marché des services publics », sans exception de domaine. Les États s’apprêtent donc à céder une bonne part de leur souveraineté en matière notamment de traitement et de distribution de l’eau, d’énergie, de culture, d’éducation, de santé et d’environnement.

Selon Claude Vaillancourt, d’ATTAC-Québec, la base de l’échange entre le Canada et l’Union européenne est relativement simple : l’Union européenne s’ouvre aux ressources naturelles canadiennes (au premier chef le pétrole, dont une bonne partie des Européens ne veulent pas en raison de son coût environnemental) et aux produits agricoles canadiens (notamment le porc industriel et les céréales modifiées génétiquement, également enjeux de réglementation en Europe) ; en échange, le Canada ouvre tout son secteur public aux multinationales européennes.

Évidemment, cet accord s’inscrit dans la logique de la privatisation des services publics, laquelle est généralement plus avancée en Europe qu’au Québec. Or, l’expérience des pays européens – notamment de la Grande Bretagne – nous apprend là-dessus que la privatisation des services publics a occasionné une hausse radicale des tarifs et une diminution importante des services. De plus, c’est aussi une logique par laquelle les gouvernements se privent de leviers juridiques et fiscaux pour orienter l’activité économique vers des finalités locales et nationales (par leur nature même, les multinationales ne partagent pas ces préoccupations, elles s’y adaptent).

Ce qui est inquiétant est qu’un accord d’une telle ampleur soit négocié et signé dans le plus grand secret, sans aucun débat public. Encore une fois, les médias et la classe politique sont à la remorque de la société civile, réduite à essayer ne serait-ce que de soulever l’existence d’un enjeu de société majeur. Réussira-t-elle encore une fois à organiser une mobilisation, comme elle l’a fait en 1998 à Montréal au sujet de l’Accord multilatéral sur les investissements (AMI) et, en 1999 à Seattle, au sujet des négociations multilatérales à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ?

Le député Pierre Curzi a accepté de parrainer une pétition sur le site de l’Assemblée nationale qui demande la tenue de consultations publiques et d’un référendum sur l’AÉCG. Oui, cela peut paraître idéaliste ; mais il faut bien dire que demander moins que cela serait indécent.

[Pour signer la pétition (avant le 26 janvier 2012)]

Manifestation pour un moratoire
sur l’exploration des gaz de schiste

Félicitation à Jonathan Mayer, enseignant au département de philosophie, et à ses étudiantEs pour leur manifestation réclamant un moratoire et des études indépendantes sur l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste. La manifestation a rassemblé quelques 300 participants qui ont marché du Cégep au bureau de Jean Charest le samedi 3 décembre dernier. Plusieurs enseignantEs, artistes, militants et citoyens se sont joint aux 150 étudiants du cours complémentaire « le citoyen face au défi environnemental ». On ne se laissera pas forer !

Le samedi 3 décembre 2011, «Non au gaz de schiste à Sherbrooke», Radio-Canada. [Lire l'article]

Vidéo sur l’éducation publique

Le regroupement des cégeps de la région de Québec a produit – avec un budget d’à peine 1500 $ – une courte vidéo promotionnelle incitant à « réaffirmer notre droit collectif à l’éducation publique. » Cette vidéo circule déjà sur les réseaux sociaux.

[Pour voir la vidéo]

Lectures proposées

Rémunération des salariés de l’État québécois

Il faut poursuivre dans la recherche de solutions

[Source]

Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), le retard salarial des employés des réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de la fonction publique s’est creusé davantage au cours de la dernière année.

Pour la première fois, l’étude de l’ISQ montre que les salaires dans l’administration québécoise sont inférieurs à ceux de tous les autres secteurs, y compris dans les entreprises privées non syndiquées. Au chapitre de la rémunération globale, secteurs public et privé sont maintenant à parité complète : l’État québécois n’offre plus aucun incitatif aux salariés qui souhaitent y faire carrière. Dans toutes les catégories d’emplois, à l’exception des employés de service, l’État employeur est à la traîne. Dans le cas d’un ouvrier, travailler dans le secteur public veut dire accepter un salaire inférieur de quelque 31 %.

Aux fins de son enquête annuelle, l’ISQ compare la rémunération offerte pour divers emplois comparables dans le secteur public québécois et dans les autres secteurs d’activité. Notons que l’Institut n’a pas tenu compte de l’augmentation de 0,5 % prévue dans le secteur public, étant donné que les conventions collectives ne sont pas encore signées. On y apprend notamment que le salaire versé pour un même emploi dans le secteur public est inférieur de 10,4 % en moyenne par rapport au salaire octroyé partout ailleurs. Ce retard était de 8,7 % il y a un an. Si l’on prend en considération les avantages sociaux, par exemple le régime de retraite et les heures de travail – ce qu’on appelle la rémunération globale –, le retard se chiffre à 5,6 % alors qu’il était de 3,7 % un an plus tôt.

Il faut cependant signaler qu’au cours de la dernière année, l’écart salarial de l’administration québécoise par rapport au secteur privé est toujours en hausse, passant de 6,0 % à 7,0 %. Mais c’est surtout par rapport au secteur « autres publics », qui comprend notamment les sociétés d’État, le fédéral et les municipalités, que le retard salarial de l’administration québécoise s’est creusé, passant de 13,5 % à 16,7 %.

Un redressement progressif

L’entente conclue ces derniers mois entre le Front commun et le gouvernement prévoit un redressement progressif des salaires. En ce sens, les organisations syndicales ne sont pas surprises de voir ce retard s’accentuer dans un premier temps. On peut penser que sur la durée de la convention collective de cinq ans, l’écart avec le secteur privé se stabilisera, à défaut de se résorber.

Néanmoins, afin de préserver sa capacité d’attirer et de retenir une main-d’oeuvre des plus qualifiées en contexte de pénurie criante, l’État devra tôt ou tard accepter de revoir avec les syndicats l’ensemble de sa structure salariale sinon, ce sont les services qu’il assure qui se trouveront en péril.

Pour les organisations syndicales formant le Front commun, il n’est pas question de baisser les bras. « Le mythe des “privilégiés”, j’espère que c’est du passé. Il fut un temps où l’État se faisait un devoir d’offrir de bonnes conditions de travail. Maintenant, c’est loin d’être le cas », affirme la porte-parole du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), Régine Laurent. « Les nombreuses compressions, gels et récupérations salariales ont mis à mal notre capacité d’offrir des services accessibles et de qualité. C’est toute la logique néolibérale que nous pointons du doigt aujourd’hui », d’ajouter le vice-président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Louis Roy. « J’invite les travailleuses et les travailleurs de l’État et toute la population à se préparer dès maintenant pour une bataille de longue haleine que nous n’avons pas le droit de perdre, pour notre avenir et celui de nos enfants », conclut le président de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Michel Arsenault.

Le Front commun négocie au nom de 475 000 salariés de l’État. Il réunit tous les grands syndicats présents dans les secteurs public et parapublic, soit les organisations regroupées au sein du SISP (CSQ, FIQ, SFPQ, APTS et SPGQ), de la CSN (FSSS, FEESP, FNEEQ et FP) et de la FTQ (SCFP, SQEES, SEPB et UES).

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