Un des dangers qui menace le maintien de la justice sociale au sein de la société québécoise est la tarification et la privatisation croissantes des services publics.

Le Québec s’est doté au fil des années, et souvent à la suite de chaudes luttes, de programmes permettant à tous les citoyens, quel que soit leur statut socioéconomique, d’avoir accès à des services essentiels tels des soins de santé de qualité et un système d’éducation performant. En raison de l’influence du modèle néolibéral chez plusieurs dirigeants politiques et acteurs économiques, on observe une remise en question du modèle québécois et un démantèlement progressif de certaines de ses composantes. Si plusieurs actions gouvernementales contribuent à fragiliser le système public, le recours à la tarification et à la privatisation des services s’avère particulièrement néfaste. Le recours à la privatisation est souvent présenté comme une manière d’obtenir davantage, à moindre coût, comparativement à ce que le public offre. Dans les faits, rarement les économies se matérialisent et fréquemment la qualité des services diminue. L’État perd de l’expertise et des moyens puissants d’intervention sociale et économique. En somme, ceux qui représentent les intérêts privés en sortent gagnants alors que la collectivité s’en trouve appauvrie. La tarification des services publics est tout aussi pernicieuse. Si le principe utilisateur-payeur peut paraître équitable, ce n’est pas toujours le cas. Pour certains services fondamentaux comme la santé et l’éducation, l’équité passe par l’accessibilité universelle. C’est par l’entremise de l’impôt sur le revenu qu’il est possible de moduler équitablement la contribution de chacun au financement de des services publics. La logique néolibérale qui cherche à nous convaincre que l’éducation est un service au même titre que l’achat d’un billet de cinéma, et par conséquent qu’ils devraient tous deux être régis par le principe utilisateur-payeur est le résultat d’une incompréhension flagrante du rôle de l’éducation dans une société démocratique.

Afin de lutter contre la tarification et la privatisation des services publics, le SPECS-CSN a participé à une manifestation ici à Sherbrooke organisée par la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics le 23 novembre dernier. Ce fut l’occasion pour des organismes de différents horizons, mais unis par une même cause, de faire entendre leur voix. La campagne de la «main rouge» compte poursuivre son action au cours de l’hiver 2011. Vous en serez informés dans le Quand les profs... COURRIEL.

http://www.nonauxhausses.org/

Pour une université libre, accessible, démocratique et publique [Consulter le document] [Résumé]

C’est avec l’objectif de défendre les principes au cœur du Manifeste de l'université québécoise que plusieurs organisations étudiantes et syndicales, dont la FNEEQ-CSN, se sont présentées le 6 décembre 2010 à la rencontre des «partenaires» en éducation qu’organisait le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport et qui portait sur le financement des universités. Ce qui devait être un dialogue entre les intervenants du milieu universitaire ne fut qu’une autre occasion pour la ministre et les dirigeants des universités de répéter que la hausse des frais de scolarité est la seule solution envisageable afin de résoudre le problème de sous-financement. Devant cette fin de non-recevoir, les étudiantes et les étudiants, appuyés par des groupes syndicaux comme la FNEEQ-CSN, ont claqué la porte de la rencontre.

C’est au cours de l’hiver que nous devrions en apprendre davantage sur les hausses de frais de scolarité prévues par le gouvernement. Il y a fort à parier que les prochains mois vont mener à une confrontation entre les organisations étudiantes et l’establishment politique et universitaire.

• À lire également, la Chronique numéro 35 d'école et société, Journée nationale de réflexion : L’Université pour tout le monde!

La mobilisation dans le conflit au Journal de Montréal prend de l’ampleur. Une manifestation importante a eu lieu à Montréal le 4 décembre dernier. Quelques milliers de personnes, dont plusieurs de Sherbrooke, ont participé à la marche en appui aux employés du Journal de Montréal en lockout depuis le 24 janvier 2009. Si ce n’est pas déjà fait, nous vous invitons à signer la pétition en appui aux travailleurs du Journal. Nous vous invitons également à vous désabonner du Journal de Montréal et à ne pas le consulter dans les endroits publics comme les restaurants. Lisez plutôt le Rue Frontenac qui est disponible sur le Web et en version papier une fois par semaine!

[Édition hebdomadaire]

Un important colloque portant sur l’homophobie dans le milieu de l’éducation aura lieu à Montréal les 14 et 15 avril 2011. Le comité du SPECS, LGBT et alliéEs, invite les membres du personnel enseignant qui désirent en apprendre un peu plus sur l’étendue du problème et les différents moyens d’intervention permettant d’enrayer l’homophobie à s’inscrire au Colloque via le site Web www.homophobie2011.ca. Vous trouverez sur le site Web le programme du colloque et une foule de renseignements sur l’homophobie. Rappelons que l’homophobie est une source considérable de détresse psychologique et est liée à des problèmes scolaires chez bien des jeunes adultes. C’est aussi une cause fréquente de suicide. Le personnel enseignant du Cégep de Sherbrooke est dans une position privilégiée pour combattre l’homophobie et aider les jeunes des minorités sexuelles à s’épanouir.

Pour plus d’information, n’hésitez pas à contacter Dominique Dubuc.

Une page importante dans l’histoire du syndicalisme québécois a été écrite au cours des dernières semaines. Après les travailleuses en services de garde en milieu familial affilié à la CSN, ce sont celles affiliées à la CSQ qui ont entériné leur première convention collective. La syndicalisation de ces travailleuses a fait en sorte que leurs conditions de travail se sont grandement améliorées, ce qui est totalement mérité. Elles ont attendu trop longtemps pour recevoir une juste reconnaissance pour leur travail. Si vous désirez en savoir plus, la CSN a préparé un document sur le sujet.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) croit que les enfants sont une richesse pour la société et partage le consensus social autour de la responsabilité collective envers leur bien-être, leur sécurité, leur développement et leur éducation. C'est pourquoi elle a toujours eu à coeur les préoccupations des familles québécoises concernant l'avenir des enfants. [Lire la brochure] [Résumé]